Balder Ex-Libris - Bernanos GeorgesReview of books rare and missing2024-03-16T01:56:42+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearBernanos Georges - La grande peur des bien-pensantsurn:md5:d63004e2908e9bdbd9ac9bf2f0d763fb2013-02-19T18:34:00+00:002013-02-19T18:34:00+00:00balderBernanos GeorgesConspirationFranceHébraïsme <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img2/.Bernanos_Georges_-_La_grande_peur_des_bien-pensants_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Bernanos Georges</strong><br />
Ouvrage : <strong>La grande peur des bien-pensants</strong><br />
Année : 1931<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://balderexlibris.com/public/ebook/Bernanos_Georges_-_La_grande_peur_des_bien-pensants.zip">Bernanos_Georges_-_La_grande_peur_des_bien-pensants.zip</a><br />
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J'écris ce livre pour moi, et pour vous - pour vous qui me lisez, oui : non pas un autre, vous, vous-même. J'ai juré de vous émouvoir - d'amitié ou de colère, qu'importe ? Je vous donne un livre vivant. « Que nous veut-il avec ce Drumont ? » direz-vous. Eh bien, je veux l'honorer, voilà tout. Je ne demande pas justice. Quelle justice ? C'était un homme de mon pays, de mon lignage (de mon lignage ou du vôtre), un fort garçon français, un peu épais des épaules, au pas solide. De telles gens font leurs affaires eux-mêmes, aussi longtemps qu'ils tiennent debout. Aussi longtemps qu'ils tiennent debout, ils portent leur vie tout seuls, sans rien demander à personne, ils portent le bon et le mauvais, chaque chose à sa place, pour que Dieu s'y reconnaisse plus vite, au jour du jugement. Ils portent le poids de leurs péchés. Le mot justice évoque d'abord à leurs yeux l'image d'un pauvre diable mal payé, mal nourri, qui passe en hâte sur sa jaquette après déjeuner une espèce de toge, et coiffe son chef d'un pot galonné d'or ou d'argent. Évidemment Drumont n'a jamais attendu grand-chose de celte justice-là. De celle de la postérité, pas davantage. Qu'attendait-il donc ? Eh bien, il n'attendait rien, peut-être ... Peut-être il n'espérait rien. Tout ce qu'il écrit a ce signe tragique, ce signe fatal. Presque à chaque Ligne de son œuvre forte et dense, à l'architecture si sobre, un peu gauche, avec un arrière plan de gravité mélancolique - tel un oppidum au haut d'une colline, sur un fond de ciel d’automne, nu et doré, en terre ennemie - apparaît, comme par Transparence, une espèce de résignation héroïque, l'acceptation délibérée de la mort. <strong>...</strong></p>