Balder Ex-Libris - Bouché-Leclercq AntoineReview of books rare and missing2024-03-16T01:56:42+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearBouché-Leclercq Antoine - Les Sibylles et les chants sibyllinsurn:md5:3b4f51c95843cc573d7739c1c77734802016-11-26T15:50:00+00:002016-11-26T15:55:55+00:00balderBouché-Leclercq AntoineGrèceMythologyProphétieScandinavia <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img3/Bouche-Leclercq_Antoine_-_Les_Sibylles_et_les_chants_sibyllins.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Bouché-Leclercq Antoine</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les Sibylles et les chants sibyllins</strong><br />
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Le type sibyllin est une des créations les plus originales et les plus nobles du sentiment religieux en Grèce. Il est composé de formes mythiques et d’éléments rationnels coordonnés par une imagination soucieuse d’unir en un tout harmonieux la beauté physique et la beauté morale. La nature impressionnable et éminemment réceptive de la femme l’a prédestinée à être, chez tous les peuples, l’instrument le plus obéissant de l’esprit divin. La religion anthropomorphique des Grecs était plus disposée que toute autre à tirer parti de cette convenance naturelle en y ajoutant une sorte d’attrait instinctif analogue aux affections humaines ; attrait d’autant plus puissant que l’habitacle choisi par la pensée divine est plus pur de toute attache terrestre. Voilà le thème, fourni par la raison vulgaire : l’imagination a fait le reste en partant du modèle déjà fourni par les bacchantes transformées en pythies, et l’épurant jusqu’à ce qu’elle en eût fait l’idéal sibyllin. On peut dire que les prêtresses en exercice à Delphes, pour ne pas parler d’oracles moins connus, ont été les sibylles réelles, dont les sibylles proprement dites sont la copie transfigurée. On ne trouverait guère, à première vue, de différence caractéristique entre les prêtresses légendaires, comme Phémonoé de Delphes, et les sibylles ; si ce n’est peut-être que les unes sont visitées de temps à autre par l’inspiration, tandis que l’inspiration fait partie intégrante de la nature sibylline. Encore cette différence n’a-t-elle pas été maintenue par tous. Virgile, si curieux des traditions antiques, n’a pas certainement cru contrevenir aux idées reçues en dépeignant sa sibylle possédée, comme une pythie, d’un accès violent et passager d’enthousiasme prophétique . Les auteurs des oracles sibyllins qui nous sont parvenus nous montrent aussi la Sibylle prise de force par l’esprit divin et implorant de temps à autre un instant de repos. Avec le temps le nom de sibylle devint, comme celui de pythie et plus facilement encore parce qu’il ne contenait pas d’indication topographique, une désignation banale applicable à toutes les prophétesses. <strong>...</strong></p>