Balder Ex-Libris - Brasillach RobertReview of books rare and missing2024-03-16T01:56:42+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearBrasillach Robert - Notre avant-guerreurn:md5:a7df1df9d3328994be793a73c7a53daf2020-03-14T18:49:00+00:002023-12-14T18:58:15+00:00balderBrasillach RobertFascismeFranceSeconde guerre mondiale <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img4/Brasillach_Robert_-_Notre_avant-guerre.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Notre avant-guerre Une génération dans l'orage</strong><br />
Année : 1941<br />
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A mes amis. On n’a pas coutume d’écrire ses mémoires à trente ans. Aussi bien ne sontce pas des mémoires que je commence, dans ce cantonnement de la Ligne où, tout à l’heure, ne veilleront plus aux carrefours que les deux lampes bleues de la guerre. Mais il me semble en somme, puisqu’à notre tour, nous venons de connaître une époque désormais close, vingt-cinq ans après l’autre, sur le recommencement de tant d’erreurs et de folies du passé, il me semble que nous pouvons essayer d’en fixer les traits. Ces traits seront forcément personnels, et je n’ai jamais trop eu le coeur aux généralisations. Je sais des garçons de trente ans qui ont connu autre chose de la vie, de ses plaisirs, de ses espérances, que ce qu’en ont connu mes amis et moi-même. Pourtant, je ne crois pas qu’ils refuseront de retrouver quelques-uns des aspects de ces quinze ans, qui viennent d’être brutalement rejetés dans l’ombre. Il ne s’agit ici à aucun degré de confessions. Je n’ai pas à dire absolument tout ce qui m’a tenu à coeur, je rassemble seulement les images de quelques amis, les uns connus, les autres aussi inconnus que les personnages d’un roman pour qui le commence, et je voudrais justement qu’on pût lire ce livre comme un roman, comme une suite d’éducations sentimentales et intellectuelles. Je voudrais qu’on pût le lire comme une histoire plus vaste que la mienne, encore que je désire m’en tenir à ce que j’ai vu. Je voudrais surtout, de même qu’on respire parfois dans une chanson à demi oubliée, dans une ancienne photographie, dans de vieilles images, le parfum et le souvenir de l’avant-guerre de 1914, je voudrais qu’on pût respirer ici le souvenir d’un temps particulier. Ce temps est peutêtre différent de ce qu’on a nommé l’après-guerre. Il est notre jeunesse, il est notre avant-guerre à nous. I…, 13 septembre 1939. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Les raisons d'un engagementurn:md5:c5604f8c6f37bd8382c43136e69e638c2012-11-21T11:52:00+00:002012-11-21T11:52:00+00:00balderBrasillach RobertAllemagneEuropeFranceHébraïsmeSeconde guerre mondialeTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Les_raisons_d_un_engagement_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les raisons d'un engagement Mémorandum écrit par Robert Brasillach pour la préparation de son procès</strong><br />
Année : 1945<br />
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Le texte présenté ici est un mémorandum écrit par Robert Brasillach à la prison de Fresnes dans l’attente de son procès. Le prisonnier se préparait, avec l’aide de ses compagnons de cellule, à répondre aux questions qui pourraient lui être posées au tribunal. À la barre, Robert Brasillach ne put s’expliquer que sur certains points ; le Mémorandum détaille ces points et il contient des développements sur les questions qui ne furent pas abordées durant le procès. Il permet de comprendre les motivations de Robert Brasillach durant la Collaboration et éclaire la destinée de l’écrivain entraîné dans la tourmente de la guerre, fasciné par la force des jeunesses fascistes mais fermement attaché aux principes du nationalisme français. Dans ce document, plus politique et biographique que judiciaire, Robert Brasillach revient sur ses relations avec les Allemands depuis son retour de captivité jusqu’à son refus de partir en Allemagne en 1945, son soutien à la Légion des volontaires français, sa méfiance vis-à-vis de la Milice, ses rapports avec le gouvernement de Vichy, la crise de Je suis partout, la justification de son antisémitisme, etc. Ce Mémorandum n’était pas destiné au public, mais son intérêt explique sa publication dans les OEuvres complètes de Robert Brasillach. L’original a été perdu, le texte a été reconstitué à partir de deux copies dactylographiées. Quelques mots manquants, insérés entre crochets, ont été restitués par Maurice Bardèche, dont nous avons conservé les notes. Elles ont été intégrées avec la mention « NDMB » avec celles que nous avons ajoutées en fin de livret. Les commentaires inscrits dans la marge par Robert Brasillach ont été transformés soit en inter-titres, soit en notes de bas de page. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Pour une méditation sur la raison de Jeanne d'Arcurn:md5:bc26dc3ad9515672d03003689c6149ed2012-02-19T21:03:00+00:002014-05-07T21:44:26+01:00balderBrasillach RobertJeanne d Arc <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Pour_une_meditation_sur_la_raison_de_Jeanne_d_Arc_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Pour une méditation sur la raison de Jeanne d'Arc</strong><br />
Année : 1932<br />
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POUR UNE MÉDITATION SUR LA RAISON DE JEANNE D’ARC. Le plus émouvant et le plus pur chef-d'oeuvre de la langue française n'a pas été écrit par un homme de lettres. Il est né de la collaboration abominable et douloureuse d'une jeune fille de dix-neuf ans, visitée par les anges, et de quelques prêtres mués, pour l'occasion, en tortionnaires. Des notaires peureux ont écrit sous la dictée, et c'est ainsi qu'a pu nous parvenir ce prodigieux dialogue entre la sainteté, la cruauté et la lâcheté, qui réalise et incarne enfin, en les laissant loin derrière lui, tous les dialogues imaginaires qu'avait produits le génie allégorique du moyen âge. Même cachées sous un latin transparent, qui n'a plus guère de latin que le nom, et semble une variété méridionale du français, un chantant français d'oc à déclinaisons, la force et la beauté de ce texte incomparable saisissent le coeur. Mais laissons de côté le latin, allons à ce qui nous reste de l'interrogatoire français, qui est considérable, cherchons dans le vieil anonyme qui traduisit le procès pour le roi Louis XII, n'est-ce pas aussitôt le suc, la saveur inoubliable, cette langue forte et douce, dont Joinville seul, pensions nous, possédait le secret ? Tant d'années après lui, le monde était encore assez près des sources pures de la langue, assez près de l’esprit des miracles de Notre-Dame et des croisades, qu'on allait bientôt oublier, pour que la sainteté se permît encore cette étonnante alliance avec la beauté. Car il nous faut bien répéter ce que pensait Péguy : à côté des mots les plus simples de Jeanne, les saints les plus illustres semblent des bavards, amplificateurs de Cicéron. Auprès de cet éclat tremblant et fier, seules peuvent prendre place les strophes rayonnantes ou ténébreuses d'un saint Jean de la Croix, les recherches les plus fines d'une sainte Thérèse, le plus pur des cantiques de saint François d'Assise. Encore Jeanne seule a-t-elle ce clair génie inimitable, qui est celui de sa race, la beauté naïve des chansons où l'on parle de marjolaine, le rire et l'ironie qu'elle n'abandonne pas jusqu'au seuil de la mort et de la transfiguration, et surtout ce que Michelet, dans un de ses jours de bonheur a si admirablement défini comme le bon sens dans l'exaltation. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Poèmes de Fresnesurn:md5:59972d013aa200bfaec0751d917a8aba2012-02-19T21:01:00+00:002014-05-07T21:44:30+01:00balderBrasillach RobertAllemagneTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Poemes_de_Fresnes_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Poèmes de Fresnes</strong><br />
Année : 1944<br />
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ÉPITRE DÉDICATOIRE SUR UN RYTHME DE BOILEAU. Mon cher Jacques Isorni, d'une plume qui grince J'ai copié pour vous ces chansons un peu minces. Elles n'ont, je le crains, d'autre mérite vrai Que d'être le miroir d'un temps mal inspiré, Et quand vous les lirez, qui sait ? votre mémoire Pourra ressusciter ces jours de notre histoire, Les prisons aux grands murs et Fresnes bruissant Des vaincus qui parfois ont été des puissants. Mais je voudrais surtout, si, fidèle à mon titre, J'aligne sur Boileau les vers de mon épître, Que vous trouviez ici sous le jeu que je fais L'accent de l'amitié qui me plait étouffé. Je ne sais pas le temps qu'à cette amitié laissent Les fantoches narquois qui règlent nos vieillesses, Je ne sais pas le temps qui nous reste promis, Mais qu'importe le temps lorsqu'on a des amis. Et dans une cellule où l'eau sans fin s'écoule. Mieux qui, dans d'autres lieux, mieux que parmi la foule, Je crois voir quelquefois le fantôme léger D'une amitié qui naît filleule du danger, Et Je me dis alors qu'il me suffit d'y croire Pour emporter ce temps au fond de ma mémoire Et pour être bien sûr que le sort long ou court Ne pourra ruiner le charme de ces jours. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Lettre à un soldat de la classe 60urn:md5:ebbc314811c26b584aa4b84d7d7971d02012-02-19T20:53:00+00:002014-05-07T21:44:36+01:00balderBrasillach RobertHébraïsmeTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Lettre_a_un_soldat_de_la_classe_60_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Lettre à un soldat de la classe 60</strong><br />
Année : 1946<br />
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Mon cher garçon, Est-ce une lettre que j'ai commencée ici, ou des notes sans grande suite ? Il me semble que c'est une lettre, puisqu'à chaque ligne que j'écrivais, je voyais le visage d'un petit garçon de quatre ans, qui est né lorsque les troupes allemandes débarquèrent en Norvège, prélude de la grande offensive de 1940. Jusqu'à présent il n'a rien connu de la paix. Il a passé ses jours sous l'occupation allemande tout d'abord, puis sous l'occupation américaine. Il est descendu à la cave pendant les alertes, il a su ce qu'étaient les bombardements, les paysages de gares bouleversées, le bruit des mitrailleuses d'avion. Il croyait encore il y a quelques mois que le drapeau français, c'était le drapeau blanc, parce qu'il l'avait vu flotter sur les camions de ravitaillement qui espéraient ainsi éviter les bombes américaines. Il connaissait les chansons des soldats allemands. Il ignore ce qu'est une banane, une orange, un éclair au chocolat. Il a subi l'exode de 1940, et il a quitté son logis en 1944. Il sait que sa maison a été prise. Quand on l'invite à aller jouer, bien qu'il soit très gai, il trouve un prétexte ingénieux et grave s'il n'en a pas envie: « Je n'ai pas le temps, mon papa est en prison. » Car il a vu en prison son père, ses oncles, sa grand-mère, son parrain. Tel est le petit garçon auquel je pense. Il aura vingt ans en 1960. En argot de l'armée, cela s'appelle la classe 60. Je ne puis espérer qu'il ne connaîtra pas le service militaire et toutes ses sottises. Et le monde est si fou qu'il connaîtra sans doute de surcroît d'autres bouleversements, peut-être plus vastes que les nôtres. A ce moment, ce que j'écrivais à Fresnes seize ans auparavant aura-t-il quelque intérêt ? Le fascisme, la France et l'Allemagne seront-ils encore des éléments de l'univers même hypothétique ? Je n'en sais rien. L'expérience d'ailleurs ne sert pas à grand' chose quand on la fait soi-même, et à rien quand les autres la font. N'importe. C'est en pensant à ce petit garçon qui sera un jour un soldat de la classe 60 que j'écris ces pages à propos de la guerre, et au milieu d'une prison. 5 Novembre 1944. — Je n'ai, je crois bien, jamais tenu de journal de ma vie, excepté, par intermittences, aux environs de la quinzième ou dix-septième année. Lorsque j'étais en captivité en Allemagne, je voyais des camarades, que rien visiblement ne prédisposait à ce genre d'exercice, noter pieusement, chaque jour, ce que la monotone vie du camp leur apportait, et jusqu'aux arrivages de la cantine. Je n'ai eu, à ce moment-là, ni l'intention, ni le goût de les imiter. Et pas davantage à Noisy-le-Sec, le camp d'internement où j'ai passé un mois, du 5 Septembre au 5 Octobre, cette année, et où j'ai retrouvé quelques images assez proches de celles que m'avait fournies ma captivité militaire. Mais ici, dans cette cellule où nous vivons à trois, en attendant le jugement, les notes à bâtons rompus, ou les poèmes, sont sans doute le seul moyen de distraire du vide des journées, et de voir un peu clair. Je commence donc ces lignes, par une après midi de Novembre, bien claire et bien douce, dans la cellule 344 de la première Division, à la prison de Fresnes. Comme je n'ai pas de porte-plume, j'ai enfoncé une plume dans le tuyau de ma pipe. La fenêtre est grande ouverte, et, à travers les barreaux, j'aperçois la campagne rousse de l'automne, la ligne des collines, le lycée Lakanal au loin, et le parc de Sceaux. En me penchant, je sais que je puis distinguer la Tour Eiffel à travers la brume, et les bruits qui me parviennent sont ceux d'un match de football au stade de la Croix de Berny. Il y a trois semaines que la voiture cellulaire m'a amené ici. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Lettre à une provincialeurn:md5:30fed854f80363b3541b4378812fde402012-02-19T20:29:00+00:002014-05-07T21:44:39+01:00balderBrasillach RobertHébraïsmeJe suis partoutTroisième Reich <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Lettre_a_une_provinciale_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Lettre à une provinciale et autres articles à Je Suis Partout (1936 – 1937)</strong><br />
Année : 1936–1937<br />
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VOYAGE DANS LA LUNE 13 juin 1936. Vous qui n'avez pu lire les journaux de Paris, ma chère Angèle, vous me demandez de vous renseigner sur ce qui se passe. Votre esprit est anxieux de connaître la vraie figure de nos nouveaux maîtres, et vous voulez savoir comment se sont déroulées ces journées étonnantes où le Front populaire, élu du Tout-Puissant, s'est avancé vers la Terre Promise. Je sais bien que vous ne cachez pas vos sympathies pour un régime qui donne enfin leur juste place à Mme Picard-Moch, confinée dans les soins du ménage, et à Mme Brunschvicg, qui occupait ses loisirs avec la philanthropie organisée. J'ai donc pour vous essayé de pénétrer dans cette Bastille démocratique, où l'on prépare au peuple son bonheur, le jour même où M. Blum présentait son ministère. Je ne l'avais jamais, je l'avoue, contemplée que de loin. Il me fut extrêmement difficile de franchir les rangs des suffragettes qui, privées de café et de dessert, assiégeaient dès le début de l'après-midi les abords de la Seine. Dussé-je vous contrister, je vous signalerai que ces dames ne rencontraient guère que la risée et qu'elles n'avaient pas de grâce. Hélas ! les hommes sont ainsi faits que le mouvement féministe aurait plus de chances de leur plaire si Marlène Dietrich et Danielle Darrieux marchaient en tête des revendicantes. ‘‘Vous êtes bien laide, ce soir, mère Ubu. Est-ce parce que nous avons du monde à dîner ?’’ Ne me grondez pas, voulez- vous ? Je veux bien que les femmes votent, mais je n'aime pas les suffragettes. Mais si je réussis à n'être pas déchiré par les Ménades, je ne pus entrer, reconnaissons-le, jusque dans le Saint des Saints. Les tribunes du public (vous ignorez peut-être que les séances de la Chambre sont "publiques"), en ces jours de grand spectacle, sont prises d'assaut par des hordes pleines de valeur guerrière. Je fus privé d'entendre M. Blum, mais j'eus le bonheur de voir M. Herriot. Ceci compense cela. Vous savez peut-être que, par les salons qui mènent à la présidence, le président de la Chambre, les jours de séance, arrive avec lenteur, vêtu de son habit. Les tambours résonnent, les gardes présentent les armes, l'éclair des sabres luit, et l'on voit s'avancer, un peu humble devant tant de pompe militaire, ce gros monsieur que vous aimez pour son grand coeur. Il m'a semblé bien fatigué, et son ventre, qu'il porte en avant avec une indiscutable habileté, donne à son habit une forme assez disgracieuse. D'autre part, il est suivi d'une demi-douzaine de jeunes messieurs en complet gris, qui bavardent avec l'allégresse excusable dans les enterrements, et l'on ne saurait dire que cette débandade, ni même ce volumineux maître d'hôtel en habit, s'accordent tout à fait bien avec le tambour et avec les sabres. Mais j'avais juré de ne vous dire que ce que vous auriez trouvé dans les journaux, et les journaux ne refusent jamais la majesté au président de la Chambre. Puisque je ne pouvais entrer plus avant, je suis resté dans ces fameux couloirs, dans cette fameuse salle des Pas-Perdus, où, si l'on en croit certains, on se renseigne si aisément sur les véritables opinions des élus du peuple. Ne frémissez point : je ne vous ferai pas de révélations. La salle des Pas-Perdus ressemble beaucoup à un hall de grande gare : elle est ornée d'un président du Conseil en forme de Laocoon, enveloppé dans les mille serpents d'une majorité parlementaire (je suppose du moins que tel est le véritable sujet de cette statue), et d'un homme nu et plein de remords, qui, auprès d'une dame éplorée, plonge dans son coeur un couteau de cuisine. Par les portes entrouvertes, on aperçoit la salle des Quatre- Colonnes et d’autres parties du Saint des Saints interdites au commun des mortels. J'eus la satisfaction de contempler ainsi quelques secondes M. Léon Blum : il a le visage souriant et pincé d'un professeur chahuté, sans cesse aux aguets du coup de pétard ou du bourdonnement séditieux. Mais une porte m'en voila l'éclat, et, durant toute la séance, je ne vis plus circuler que M. Bergery, que les débats ne devaient point intéresser, et qui passait sans arrêt d'une salle à l'autre, arrêtant des amis, recevant des solliciteurs ou donnant des ordres pour le Rubicon de demain. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Les sept couleursurn:md5:5498fc7bc0a759a62d27171de5a08f012012-02-19T20:22:00+00:002014-05-07T21:44:43+01:00balderBrasillach RobertRoman <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Les_sept_couleurs_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les sept couleurs</strong><br />
Année : 1939<br />
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Tous ceux qui ont réfléchi à la technique du roman ont noté l'extrême liberté du genre, et sa facilité à admettre toutes les formes. On a tenu pour des romans, au cours des siècles, des récits, (les fragments de journaux intimes, des ensembles de lettres, des poèmes. des constructions purement idéologiques comme Séraphita et Louis Lambert, des dialogues comme ceux qui furent à la mode avant la guerre. Un monologue intérieur surréaliste est peut-être un roman, et une suite de documents mis bout à bout (ainsi qu'on l'a fait par exemple pour la mort de Tolstoï) peut passer pour une autre forme de cet art. Dans la plupart des romans d'ailleurs, récit, dialogue (même le dialogue transposé), essai ou maximes, documents, lettres. pages de journal, monologue intérieur, se mêlent en une même oeuvre, et les prospectus de César Birotteau, les lettres de Mme de Merteuil, le discours d'Ulysse, font partie intégrante du genre romanesque. Il a paru que Von pouvait essayer au moins une fois de présenter ces divers éléments non plus confondus, mais dissociés autant qu’il se peut, et que chacune de ces formes pouvait mieux convenir qu’une autre pour décrire un épisode particulier, au cours du temps qui fuit. R. B. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Les frères ennemisurn:md5:dd98779ea1f2b3fa4c0510e5d619967f2012-02-19T20:12:00+00:002014-05-07T21:44:45+01:00balderBrasillach RobertTragèdieTroisième Reich <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Les_freres_ennemis_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Les frères ennemis</strong><br />
Année : 1944<br />
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Personnages : TIRÉSIAS ETÉOCLE POLYNICE TIRÉSIAS. Rien ne va plus, on arrête tout le monde, les concierges remplissent les formules de délation qu’on distribue dans tous les carrefours, mais moi je suis bien tranquille, je suis toujours sûr d’avoir le dernier mot. Je suis Tirésias, personne n’osera jamais arrêter Tirésias. A-t-on jamais entendu dire qu’on avait interné un important ecclésiastique ? J’ai célébré l’office sacré pour Laïos et pour Oedipe, je l’ai célébré pour Etéocle, et je chanterai demain sur le parvis pour Polynice si Polynice devient le chef du gouvernement. Mais je conviens que les esprits médiocres, et peu habitués aux subtilités et aux virages de la politique peuvent se sentir troublés. Peut-être le destin leur répondra-t-il aujourd’hui même ? J’ai toujours été là pour deviner, pour contempler, et pour bénir, les crises gouvernementales. A la mort du roi Laïos, c’est moi qui ai déclaré légitime le roi Oedipe, et qui l’ai fait reconnaître par les puissances étrangères. A l’abdication d’Oedipe, c’est moi qui ai imaginé cette ingénieuse paix de compromis qui donnait pour un an le pouvoir à son fils aîné Etéocle, et remettait à l’année suivante le pouvoir à Polynice. Depuis, il s’est passé bien des choses. Voici le temps où les frères se battent les uns contre les autres. Etéocle a voulu garder la couronne, il s’est appuyé sur l’armée d’occupation spartiate, sur ses chars, sur ses lourdes formations disciplinées, il a accepté de signer des proclamations pour l’unité de la Grèce. Mais le peuple ne l’aime pas, parce que le peuple n’aime pas les Spartiates. Le peuple exige Polynice, qui s’était enfui, qui vient de débarquer avec l’armée d’Argos, qui réclame le retour aux anciennes lois de Thèbes, qui lève dans les campagnes et dans les villes des combattants obscurs et sans uniformes. La bataille décisive est pour cette nuit, les murs de la mer ont été forcés, mais l’Eglise veille et a pu établir la trêve de Dieu. Polynice et Etéocle, avant le combat, vont se rencontrer. Dans ce lieu indéterminé des tragédies, sans entrée motivée, sans préparation, isoles dans la paix d’un instant comme dans une île déserte, le chef de la patrie vaincue et le chef de l’armée d’invasion, tous deux frères vont se revoir après tant de mois d’absence. Je n’ai plus qu’à disparaître, mais l’oeil et l’oreille de Dieu et de ses serviteurs ne sont jamais si loin qu’on le croit. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Léon Degrelle et l'avenir de Rexurn:md5:824d70e66e5f0381ce2ff662be1d76c62012-02-19T20:08:00+00:002014-05-07T21:44:48+01:00balderBrasillach RobertBelgiqueFührerRexTroisième Reich <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Leon_Degrelle_et_l_avenir_de_Rex_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Léon Degrelle et l'avenir de Rex</strong><br />
Année : 1936<br />
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LA JEUNESSE DE LÉON DEGRELLE. Tout naturellement, c'est d'abord de la personne du chef que la légende s'est emparée. Il est jeune, et les hommes vous disent avec un peu d'ironie : « Les femmes aiment beaucoup Léon Degrelle. Elles le trouvent si beau ! » Mais les rexistes eux-mêmes en plaisantent et ils ont fait à ce sujet un affreux jeu de mots, qui est tout à fait dans leur manière : « C'est, disent-ils, ce que nous nommons le Rex-Appeal. » On lui prête des sentiments contradictoires, on le dépeint comme un futur Hitler, alors qu'il se défend d'aspirer à la dictature, on l'accuse de gallophobie et on vous explique qu'il n'est même pas Belge, que toute sa famille est française, on lui invente un passé rocambolesque où il aurait été tour à tour, en Amérique, vagabond, soutier, boxeur peut-être gangster. Tout cela est à peu près inévitable. J'aime mieux pourtant la vérité et cela d'autant plus que j'évoquerai longtemps, je suppose, cette nuit en automobile, sur la route de Namur à Bruxelles, dans les bois mouillés, où Léon Degrelle, au retour d'une réunion, me racontait sans ordre, avec cette fraîcheur immédiate, cette poésie extraordinaire qui se dégage de ses moindres mots, son enfance paysanne de dénicheur d'oiseaux et de petit garçon en sabots, voleur de pommes. Il est né à Bouillon, dans les Ardennes belges, le 15 juin 1906 dans une famille qui devait compter en tout huit enfants. Dans la famille de sa mère on avait longtemps été médecin de père en fils. J'ai bien connu mon grand-père, me dit Léon Degrelle. J'avais huit ans quand il est mort. C'était un homme de là-bas, vous savez, un pays âpre l'hiver, pauvre, où les sens vivent rudement. Il partait à cheval, dans la nuit, pour faire ses visites aux malades, comme l'avaient fait son père, son grand-père. Une nuit, on l'a appelé pour une pauvre femme qui attendait un bébé, et qui en avait déjà six, et qui ne savait pas comment elle nourrirait celui-là. Et voilà qu'elle a deux jumeaux, et rien pour celui qu'on n'attendait pas, même pas de quoi le coucher. Alors mon grand-père est revenu chez lui, à Bouillon. Il a pris sa petite fille qui dormait dans le berceau, un grand berceau à la mode ancienne, très haut, en bois courbé. Il a mis sa petite dans le lit de ma grand'mère, il a flanqué le grand diable de berceau en travers de son cheval, et il est reparti, à trente kilomètres de là, pour donner à la bonne femme le berceau de sa petite fille. Je le vois encore, avec ses grandes moustaches, quand il allait organiser des réunions catholiques. Il était le chef des catholiques du pays, et à un moment où c'était plus désintéressé et plus grave qu'aujourd'hui, je vous assure. C'était cela, la famille de ma mère. <strong>...</strong></p>Brasillach Robert - Je suis partout, 1936urn:md5:5e787c5c3c2b0b4c7a0623409345e6802012-02-19T20:01:00+00:002014-05-07T21:44:53+01:00balderBrasillach RobertHébraïsmeJe suis partoutTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brasillach_Robert_-_Je_suis_partout_1936_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brasillach Robert</strong><br />
Ouvrage : <strong>Je suis partout, 1936</strong><br />
Année : 1936<br />
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SOMMAIRE : (cliquez sur le titre de l'article pour le consulter). 13 juin N° 290, p. 2 - Lettre à une provinciale: Voyage dans la lune. 20 juin N° 291, pp. 1 et 2 - Lettre à une provinciale: Visite à Léon Degrelle. 27 juin N° 292, p. 4 - Lettre à une provinciale: Jean Cassou; Prix de la Renaissance. 4 juillet N° 293, p. 4 - Lettre à une provinciale: Loisirs, délices et orgues. 11 juillet N° 294, p. 4 - Lettre à une provinciale: Histoires vraies. 25 juillet N° 296, p. 2 - Lettre à une provinciale: Les marchands de poireaux. 1er août N° 297, p. 2 - Lettre à une provinciale: Le mariage du homard et du poulet. 8 août N° 298, p. 2 - Lettre à une provinciale: En attendant les camions de tueurs. 15 août N° 299, p. 3 - Lettre à une provinciale: Le parti de l'honneur. 22 août N° 300, p. 3 - Lettre à une provinciale: Les clowns sur les tréteaux. 29 août N° 301, p. 3 - Lettre à une provinciale: L'avion de 8h.47. 5 septembre N° 302, p. 3 - Lettre à une provinciale: Colonies de vacances. 12 septembre N° 303, p. 3 - Lettre à une provinciale: Pour une fête du travail. 19 septembre N° 304, p. 3 - Lettre à une provinciale: Tenue de campagne. 26 septembre N° 305, p. 3 - Lettre à une provinciale: Nos "Marins de Cronstadt". 3 octobre N° 306, p. 3 - Lettre à une provinciale: Savez-vous planter les choux? 10 octobre N° 307, p. 3 - Lettre à une provinciale: L'Esprit de l'Escalier. 17 octobre N° 308, p. 3 - Lettre à une provinciale: L'étranger aime-t-il la France? 31 octobre N° 310, p. 3 - Lettre à une provinciale: Sous le règne de l'Intelligentsia-Service. 7 novembre N° 311, pp. 1 et 2 - Charles Maurras devant le monde nouveau. 14 novembre N° 312, p. 3 - Lettre à une provinciale: Le cycliste n°2. 21 novembre N° 313, p. 3 - Lettre à une provinciale: Pour la moins grande France. 28 novembre N° 314, p. 3 - Lettre à une provinciale: Appel aux Bouddhistes français. 5 décembre N° 315, p. 3 - Lettre à une provinciale: Histoires de consommateurs. 12 décembre N° 316, p. 3 - Lettre à une provinciale: La querelle du "CID" n'aura pas lieu. 19 décembre N° 317, p. 3 - Luigi Pirandello. 26 décembre N° 318, p. 3 - Lettre à une provinciale: Au pays des autobus qui se perdent. <strong>...</strong></p>