Balder Ex-Libris - Brigneau FrançoisReview of books rare and missing2024-03-16T01:56:42+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearBrigneau François - Xavier Vallat et la question juiveurn:md5:1a4a7a0af506cf6d7b03096a5b3ffcdc2018-01-09T10:45:00+00:002018-04-14T19:50:02+01:00balderBrigneau FrançoisAmericaArchéologieRévisionnismeSeconde guerre mondiale <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img4/Brigneau_Francois_-_Xavier_Vallat_et_la_question_juive.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>Xavier Vallat et la question juive Pour le cinquantième anniversaire de son procès en Haute Cour</strong><br />
Année : 1997<br />
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En vous racontant son procès, je voudrais vous raconter l'histoire d'un homme juste, de bonne race, fidèle jusqu'au sacrifice, en beaucoup de points exemplaire, d'un courage physique et intellectuel rare et même exceptionnel, l'histoire d'un homme qui peut paraître aujourd'hui d'un autre temps, quoiqu'il serait tout juste centenaire, d'un autre pays, bien qu'il fût Français et de souche paysanne depuis l'époque des laboureurs et des fileuses, d'un autre monde peut-être, encore que né catholique, dans une famille catholique, à Villedieu (Vaucluse), et d'une foi catholique profonde qu'il défendit, toute sa vie durant, avec les armes que le Seigneur lui avait remises. Il s'appelait Xavier-Joseph Vallat. <strong>...</strong></p>Brigneau François - Mon affaire Dreyfusurn:md5:4f6fde4bfefe98ef1368d8a1f4cbc81c2018-01-09T10:43:00+00:002018-04-14T19:50:04+01:00balderBrigneau FrançoisConspirationMédecineRévisionnismeScienceSeconde guerre mondiale <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img4/Brigneau_Francois_-_Mon_affaire_Dreyfus.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>Mon affaire Dreyfus Ses causes, ses conséquences</strong><br />
Année : 1993<br />
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Avant-propos. En 1994, nous allons entrer dans le centenaire de l'affaire Dreyfus. J'ai voulu profiter de cet anniversaire pour réparer une sottise que j'ai dite, jadis, au début de ma vie d'homme et dont le remords me revient parfois. C'était en janvier 1945. Je me trouvais à la prison de Fresnes, et pas comme gardien. Quoique prisonniers dits "politiques", les journaux nous étaient interdits. Il nous en arrivait néanmoins, mêlés de rumeurs. Nous suivions le procès de Charles Maurras et jubilions en apprenant qu'il avait dit à l'accusateur public : - Vous, l'avocat de la femme sans tête, je ne vous raterai pas ! <strong>...</strong></p>Brigneau François - Jules l'imposteururn:md5:b3e4ffa866146dc45eee1a9656a4120a2012-06-20T16:52:00+01:002014-05-07T20:49:29+01:00balderBrigneau FrançoisEducationFranc-maçonnerieFranceHébraïsme <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_Jules_l_imposteur_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>Jules l'imposteur</strong><br />
Année : 1981<br />
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Les jeunes Français à la recherche de leur identité nationale ne l'ont pas trouvée dans l' « école de la République » : cette identité nationale est fortement catholique, et l' « école de la République » a pour fonction, depuis un siècle, d'effacer des consciences l'identité catholique de la France. Telle est la clef secrète de la politique française. C'est une clef scolaire. C'est une entreprise, tyrannique et persécutrice, de domination sur les âmes. François Brigneau la raconte, l'explique, le démontre avec son entrain habituel dans le présent volume. On peut si l'on veut en commencer la lecture par la dernière partie, celle qui, en guise de conclusion, rapporte les souvenirs et les réflexions d'un enfant de la laïque : le mémorialiste y enlumine et illumine tout l'essentiel, avec ce talent chaleureux, à la fois émouvant et gai, rapide et profond, qui en fait un des très .rares écrivains contemporains qui soit reconnaissable à son style. Mais après avoir ainsi commencé par la fin, il faudra ne point omettre de reprendre ensuite l'ouvrage au début, et suivre page à page ce documentaire historique, la plume à la main, surtout les jeunes Français qui veulent s'instruire d'un passé national qu'on leur tient caché. Sous le règne socialiste et maçonnique du président Mitterrand, ce livre de François Brigneau est d'une extrême actualité, il est indispensable à la formation intellectuelle des militants politiques, des militants catholiques dont maintenant la France a besoin - pour survivre. Le premier acte du nouveau septennat fut une visite solennelle au Panthéon. On dira que ce n'était là rien de plus qu'un geste symbolique. Mais les symboles officiels nourrissent ou pourrissent l'âme des peuples. Le président Mitterrand, par ce geste, a manifesté quelle est la religion véritable de la République 'en France ; quelle est sa religion d'Etat. Le Panthéon résume en effet, et symbolise parfaitement, l'histoire moderne de la France contrainte à l'apostasie. Le pays de la cathédrale et de la croisade, de la chevalerie et de la mission, est étrangement devenu la patrie de la révolution, des droits de l'homme sans . Dieu, avec la devise "liberté-égalité-fraternité " interprétée et appliquée selon la grimace maçonnique. Une nouvelle tradition française, issue de la révolution de 1789, est venue s'ajouter à l'ancienne tradition chrétienne de la fille aînée de l'Eglise. Il y a maintenant deux traditions nationales en France, comme il y a légalement deux fêtes nationales, celle de Jeanne d'Arc et celle du 14 juillet : et ce n'est pas la même France. dans l'une et dans l'autre. On peut en théorie imaginer la réconciliation et la réunion de ces deux traditions antagonistes. Ce fut en somme la tentative, d'ailleurs brutale et maladroite, de Napoléon Bonaparte. Ce fut celle, au plan idéologique, des catholiques libéraux puis de la démocratie-chrétienne ; ce fut la philosophie politique de l'humanisme intégral selon Maritain et Paul VI ; comme c'était déjà la pensée secrète de Léon XIII. A priori et dans le ciel des idées (et des rêves), ce n'est pas impossible. La religion chrétienne a toujours reconnu les droits de l'homme définis par le décalogue et fondés sur les devoirs envers Dieu ; elle apporte au monde, depuis vingt siècles, une juste notion de la fraternité, de l'égalité, de la liberté. Il ne devrait donc point y avoir, semble-t-il d'abord, d'obstacle insurmontable. Mais le Panthéon, parfait symbole, nous avertit. Il n'a pas été construit à côté de la cathédrale, comme la Sorbonne ou le Louvre. ou comme le château de Versailles. Il a été établi à la place d'une église : une église annexée, désacralisée, colonisée par un culte hostile à la tradition religieuse de la France. <strong>...</strong></p>Brigneau François - Mais qui est donc le professeur Faurisson ?urn:md5:6df914ee783adb06bc8668f9a8dee6e82012-04-25T23:34:00+01:002014-05-07T21:07:55+01:00balderBrigneau FrançoisFranceHébraïsmeRévisionnismeTroisième Reich <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_Mais_qui_est_donc_le_professeur_Faurisson_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>Mais qui est donc le professeur Faurisson ?</strong><br />
Année : 1992<br />
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LA LEÇON DONNÉE AU PROFESSEUR Ce 16 septembre 1989, à une soixantaine de mètres de la bordure du parc, Faurisson aperçoit trois jeunes gens qui se disputent un ballon. Il n'y prête pas attention. Vaguement il se souvient qu'ils étaient grands, vêtus de jeans, l'air plutôt arabe pour deux d'entre eux. Il raconte : Quand je suis passé à leur proximité, le ballon m'est arrivé dans les jambes. Je l'ai repoussé du pied. L'un des jeunes gens m'a alors frappé violemment, à la mâchoire. Un coup de poing... Je suis tombé, en criant. A terre, ils m'on tabassé, à coups de pied, très fort, et en silence. Moi je continuais de crier. Eux ils continuaient de me shooter dans tout le corps, de la tête au ventre et aux cuisses, mais surtout à la tête. C'était d'autant plus douloureux que ma mâchoire avait été démantibulée dès le premier coup. J'essayais de me protéger le visage de mes mains, et le corps en me recroquevillant. Ça cognait toujours, à la volée, comme dans un sac. Ils voulaient m'achever à coups de pied. C'est la technique du «tabassage à mort». Comme dans la lapidation, la responsabilité d'un meurtre éventuel ne peut être attribuée à tel ou tel agresseur. Les poursuites judiciaires seront entamées pour «coups et blessures», non pour «tentative d'assassinat». On correctionnalise le crime. Les Assises sont évitées. Ses cris sont entendus. D'abord par Mme Faurisson. Leur maison se trouve à une centaine de mètres. Elle accourt. Elle voit la scène. Deux pêcheurs également alertés ont laissé leurs cannes. Ils foncent sur les bastonneurs, qui abandonnent leur proie et détalent. L'un des pêcheurs est un gaillard de 18 ans, un lycéen qui approche les deux mètres. Il rejoint l'agresseur le moins leste. Il l'empoigne par son blouson. Les deux autres s'arrêtent. Ils reviennent sur leurs pas, menaçants. Le lycéen relâche sa prise. Le trio reprend son galop et disparaît. A sa sortie de l'hôpital, Robert Faurisson vint remercier son jeune sauveteur et lui offrir une immense boîte de chocolats. Le jeune homme ne lui cacha pas à quel point il s'en voulait de l'avoir sauvé. Un an plus tard, Robert Faurisson le retrouva sur les bords de l'Allier. Il faisait des études de chimie à Grenoble. Il n'avait pas changé d'avis sur le professeur. Ce sont des faits—«des petits faits vrais», disait Taine—qui peuvent marquer autant que les coups. Mais je vais trop vite. Robert Faurisson est toujours allongé sur l'herbe du parc. Le visage tuméfié et couvert de sang, le corps comme disloqué, il n'a pas perdu connaissance. Mme Faurisson se trouve près de lui. Un peu plus loin se tient Athéna-Pupuce. Elle est comme pétrifiée. Plus d'un mois après le retour de son maître, elle se refusera à lui parler. Remarque de Faurisson : —Je me demande si mes cris ne l'avaient pas effrayée. Peut-être a-t-elle cru que c'était après elle que j'avais L'ambulance des pompiers arrive. En y portant le professeur, on s'aperçoit qu'il a été gazé, à la bombe — allusion sans doute, et signature...—, si fort que l'infirmier ne peut rester à ses côtés. Il faut aérer l'ambulance et attendre la police. Elle est occupée ailleurs. Claude Malhuret, maire de Vichy, reçoit François Léotard et quelques amis politiques. Michel Noir, ancien champion d'aviron, participe à une manifestation de ce sport sur l'Allier. Il importe d'assurer leur protection. Rien ne presse pour Faurisson. C'est le chauffeur de l'ambulance qui, las d'attendre, prévient par radio qu'il s'en va et démarre. Direction le centre hospitalier de Vichy pour les premiers soins et radios. C'est si grave que le blessé est dirigé sur l'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand. Avant qu'il n'y soit admis pour y subir une intervention chirurgicale de quatre heures, l'AFP reçoit le communiqué suivant: Ce matin, à 9 h 30, trois militants de l'association «Les Fils de la mémoire juive» ont corrigé le négateur Faurisson à Vichy dans le parc de la ville. Cet individu est à l'origine, par ses mensonges, de l'affaire du Carmel d'Auschwitz, qui divise gravement les communautés juive et catholique. Nous avons voulu, par ce geste symbolique, montrer que la communauté juive ne se laisse pas faire. Le professeur Faurisson est le premier mais ne sera pas le dernier. Que les négateurs de la Shoah soient prudents ! Mentir ne pourra plus se faire impunément. Les Fils de la Mémoire juive ne figurent pas au répertoire des associations juives, pourtant fort nombreuses car leur existence justifie les subventions. Cette dénomination n'est pourtant pas sans rappeler l'association de Serge Klarsfeld : «Fils et Filles des déportés juffs de France» et celle de l'association de Marc Bitton : «Les Enfants de la Mémoire juive» (enfants de la deuxième génération des déportés juifs). Pour prendre bien conscience de l'époque et de l'esprit de nos moeurs, il est utile de noter les réactions. D'abord celle de la justice Le procureur de Cusset (Allier) a ouvert une information pour coups et blessures, dit Robert Faurisson. J'ai déposé plainte par l'intermédiaire de mes deux avocats: Me Delcroix, à Paris, et Me Nourissat, à Cusset. Un juge d'instruction a été désigné: Mlle Rubantel. Après des tergiversations, mon affaire a été confiée pour enquête à M. Chauchard qui appartient au Service régional de la police judiciaire de Clermont-Ferrand. Cet inspecteur de police jouit d'une bonne réputation mais son équipe est squelettique et ses moyens dérisoires. Il a un inspecteur à ses côtés, qui traitait une vingtaine de dossiers en septembre 1989. Je n'ai donc pu compter que sur 1/10éme de policier. Si Serge Klarsfeld avait été la victime, de nombreuses équipes d'enquêteurs auraient été sans nul doute requises pour s'occuper de son affaire à temps complet. Les hommes publics et les médias auraient réagi avec indignation à l'attentat. De Los Angeles à Tel Aviv, en passant par New York, selon le scénario habituel, on aurait poussé des gémissements et on aurait appelé à la vindicte internationale. On aurait été en «état de choc». François Mitterrand ou son épouse se serait peut-être rendu au chevet de la victime. La photo du visage tuméfié, déformé et ensanglanté de Klarsfeld aurait été reproduite dans toute la presse. La photo de mon visage tuméfié, déformé et ensanglanté a été, me dit-on, refusée par l'Agence France-Presse (AFP). L'enquête de police s'est essentiellement réduite à quelques déplacements à Paris, brefs et sans résultat. J'ai livré un important indice sur celui que je pense être le complice local de mes agresseurs. Il aura certainement un alibi «en béton». Par ailleurs, j'ai dit quel était, à mon avis, l'inspirateur de toute l'action. Les inspecteurs ne l'ont pas interrogé. Le juge d'instruction ne dispose que de trois pièces dans mon dossier : ma déposition, celle de ma femme et une note concernant le ballon de foot-ball trouvé sur place. Ce juge aura attendu près de vingt mois avant de me convoquer. J'entre dans la pièce. Trois femmes, le visage fermé : ma juge, sa secrétaire, une représentante de la procureuse. Ma juge, 28 ans, ne se lève pas même pour accueillir un homme de 63 ans, qui a failli perdre la vie dans cette affaire. L'air rogue, elle m'interroge comme un criminel. Elle m'annonce qu'on s'achemine vers un non-lieu. Elle ne connaît pas son dossier. Dans le procès-verbal, elle déforme, avec insistance, mes propos. Je signerai, par mépris. Elle me signifie mon congé, replonge dans ses dossiers. J'ai réclamé une enquête poussée dans le milieu du terrorisme juif : Bétar, Tagar, milices chères à Madame FabiusCastro. L'idée n'a pas plu. Cette tentative de lynchage inspira peu les moralistes politiques, si éloquents après Carpentras. Par respect du secret de l'instruction, sans doute, ils s'imposèrent un silence émouvant. Il n'y eut, à ma connaissance, que trois exceptions. Toujours soucieux de références bibliques, François Léotard justifia l'agression en citant approximativement (« Puisqu'ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête », Osée, VIII, 7) l'Ancien Testament. Il dit: —Qui sème le vent récolte la tempête ! Claude Malhuret dénonça la violence. Il ne pouvait moins faire. Maire de Vichy et médecin, ses administrés, qui sont aussi ses électeurs, auraient mal compris qu'il se taise quand, dans un parc de sa ville, un professeur d'université française, âgé de soixante ans, était grièvement blessé par trois vigoureux activistes. <strong>...</strong></p>Brigneau François - En réaction...urn:md5:47e19125d3970d42f1bbe1b12d04a4cf2012-04-25T23:33:00+01:002016-11-10T20:48:42+00:00balderBrigneau FrançoisConte <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_En_reaction_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>En réaction... Trois histoires insolites, cruelles et politiquement incorrectes.</strong><br />
Année : 1996<br />
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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, mes contes ne sont pas des pastiches, des "à la manière de ... ", genre où Paul Reboux excella. D'Alphonse Daudet je n'ai pris que les titres. Son Enfant espion trahissait presque par hasard, en 1870-71, pendant le dur hiver du siège. Dans La Dernière Classe, M. Hamel s'en allait parce que Berlin interdisait que l'on continuât d'apprendre le français dans les écoles d'Alsace et de Lorraine. Le Curé de Cucugnan s'affligeait de voir tant de ses paroissiens en enfer. Les situations que j'expose sont toutes différentes et je n'ai pas essayé de retrouver le ton, le style, le charme et l'émotion des Contes du lundi et des Lettres de mon moulin. Mes histoires sont insolites, cruelles et politiquement incorrectes. C'est l'air du temps. On voudra bien m'en excuser. F.B. <strong>...</strong></p>Brigneau François - Avant de prendre congé Réponses à Anne Le Pape (première partie)urn:md5:8acf6922a4c1a1036cd6b0eb9d9483522012-04-25T23:32:00+01:002014-05-07T21:08:03+01:00balderBrigneau FrançoisAllemagneFranceHébraïsmeTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_Avant_de_prendre_conge_Reponses_a_Anne_Le_Pape_premiere_partie_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>Avant de prendre congé Réponses à Anne Le Pape (première partie)</strong><br />
Année : 1998<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://balderexlibris.com/public/ebook/Brigneau_Francois_-_Avant_de_prendre_conge_Reponses_a_Anne_Le_Pape_premiere_partie.zip">Brigneau_Francois_-_Avant_de_prendre_conge_Reponses_a_Anne_Le_Pape_premiere_partie.zip</a><br />
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Anne Le Pape - Me permettez-vous d'attaquer par une question indiscrète ? François Brigneau - Je ne vous le permets pas, je vous y engage. Il faut toujours commencer par des questions indiscrètes. Elles attirent le lecteur. Elles l'appâtent. Il a le sentiment que des secrets vont lui être livrés. A tout le moins que l'auteur, n'étant plus le seul maître de son discours, pourrait se trouver dans l'embarras. L'auteur, c'est le dompteur de l'histoire. Les spectateurs du cirque le, suivent pour le voir mater les lions, en espérant qu'il sera, un jour, bouffé par eux. Allez, ma belle ... - Vous avez intitulé le dernier des "Derniers cahiers" : Avant de prendre congé. Quand vous l'aurez terminé, vous n'écrirez plus? - Il est vraisemblable que je continuerai à écrire tant que j'en aurai la force et l'envie, tant que je trouverai le plaisir, la satisfaction intellectuelle, et, disons-le, le certain réconfort que me donne cet exercice quotidien, de huit à treize heures, assis dans mon lit, un carton à dessin faisant fonction d'écritoire sur les genoux. Vous vouliez des indiscrétions, en voilà. Avant de prendre congé clôt le cycle des "Cahiers". Sans me prendre trop au sérieux, mais en prenant très au sérieux la situation où se trouvent la France et les Français, je vais donner mon avis sur les problèmes qui s'imposent. Certains de ces avis surprendront ou choqueront. Ce sera ce que je pense, ce que je crois, mon intime conviction, en toute liberté, pour autant que l'on soit jamais tout à fait libre. Nous allons nous promener ensemble dans le passé et dans notre passé, dans le présent et dans notre présent, dans l'avenir et dans ce qui pourrait être votre avenir. Nous allons deviser ensemble, sans haine (<< Ce coeur de vieux soldat n'a point connu la haine ... ») et sans crainte, comme le feraient des amis qui se fréquentent depuis sept ans. Au moins ... C'est en effet au printemps de 1991 que nous avons commencé à publier ces "Cahiers". Interdits de fait d'édition, de diffusion, de librairie, de réclame, d'existence médiatique, le succès - relatif mais réel pour un ouvrage vendu par correspondance - de 39-40, l'année terrible, nous avait incités à tenter l'aventure. Elle fut résumée par ce placard adressé à nos lecteurs: Sur des sujets demandant plus de place que n'en peut offrir le mensuel ou l'hebdo, les Publications FB lancent une collection de fascicules (format 135 x 210, entre 64 et 92 pages), entièrement rédigés par François Brigneau. Ce sont : "Mes derniers cahiers", nationalistes, anticonformistes, contre le despotisme cosmopolite, pour la défense de la France française. Le premier numéro paraît en juin. Il sera consacré à Mgr Lefebvre, [' évêque de la tradition. Le titre réel fut: Pour saluer Mgr Lefebvre. Henry Coston, qui pratiquait ce genre d'édition directe depuis belle lurette, m'avait prodigué ses conseils. Il redoutait que le sujet restreigne le public d'un numéro de lancement. Il n'en fut rien. Pour saluer Mgr Lefebvre compte au nombre de nos bonnes réussites. Les catholiques de tradition me connaissaient depuis l'Anti-89, et le tour de France que je fis avec l'abbé Aulagnier, lui, un bréviaire d'une main, l'autre au volant, à fond la caisse, de conférence en conférence, ça décoiffait... Heureusement, les anges gardiens ignorent la grève ... Nos premiers abonnés furent donc les tradis. Ensuite, l'éclectisme des sujets, certaines scènes des nouvelles, une écriture un peu vive, désorientèrent quelques-uns. Les autres nous sont restés fidèles. Il y a des noms que je ne vois jamais passer sans émotion - et pas seulement parce qu'ils sont sur des chèques, je vous prie de me croire ... A l'époque, je n'envisageais pas de dépasser deux séries de quatre numéros chacune. D'où le titre général: "Mes derniers cahiers", source de réjouissantes plaisanteries sur Brigneau, forçat de la plume. « - Et François ? - Il n'arrête pas d'écrire ses nouveaux "Derniers cahiers". » Les rires redoublèrent quand, après avoir solennellement annoncé que la cinquième série mettrait fin à la collection, je mis la sixième en chantier. Un ami déclara que pour les sorties de théâtre et les adieux à répétition, j'allais être aussi fort que Mistinguett. C'était flatteur, mais inexact. Pour ce qui est de lever la gambette en cadence, je n'arrIverai jamais à la cheville de la Miss. Les persifleurs n'en avaient pas moins raison. Les huit "Derniers cahiers" prévus seront vingt-quatre. Comme il n'y aura pas de vingt-cinquième, Avant de prendre congé convient très bien, si on n'oublie pas d'ajouter: et pour remercier les lecteurs, pour vous remercier, Madame la directrice, pour remercier la petite équipe qui m'a permis, sans à-coups, sans dettes, sans querelles, sans crises, de mener l'entreprise à bien. Sans elle, sans vous, sans eux, sans les "Cahiers" qui furent le moteur et la pompe à finances de l'opération, les Publications FB n'auraient pas duré huit ans. <strong>...</strong></p>Brigneau François - Avant de prendre congé Réponses à Anne Le Pape (deuxième partie)urn:md5:7e655405e9a9812cb814213773ba75242012-04-25T23:26:00+01:002014-05-07T21:08:07+01:00balderBrigneau FrançoisAllemagneBolchéviqueBretagneFranceHébraïsmeIsraëlMiliceTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_Avant_de_prendre_conge_Reponses_a_Anne_Le_Pape_deuxieme_partie_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>Avant de prendre congé Réponses à Anne Le Pape (deuxième partie) sur la Collaboration, Brasilliach, Darnand, la Milice, L'Epuration, la résistance au Résistancistancialisme, la gauche, la droite, le communisme, la découverte du problème juif, le sionisme, le cosmopolitisme, la Bretagne et la France, le passé, l'avenir, le journalisme, l'édition, la polémique, l'amour, la mort, Dieu...</strong><br />
Année : 1998<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://balderexlibris.com/public/ebook/Brigneau_Francois_-_Avant_de_prendre_conge_Reponses_a_Anne_Le_Pape_deuxieme_partie.zip">Brigneau_Francois_-_Avant_de_prendre_conge_Reponses_a_Anne_Le_Pape_deuxieme_partie.zip</a><br />
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Anne Le Pape - Je voudrais revenir sur le précédent Cahier. Nous parlions du comportement des femmes françaises sous l'Occupation. Brusquement, vous vous êtes souvenu de l'interview que Jean Cochet avait fait de vous, dans Présent : « A la fin, il me demanda ce que la vie m'avait appris d'essentiel. Je lui ai répondu: la pitié! » C'est une réponse qui a dû en surprendre beaucoup. Mais vous auriez pu en faire d'autres, j'imagine. François Brigneau - Peut-être pas de plus personnelle, touchant mon comportement intime. Ce fut un cri du coeur, dans l'instant et d'instinct... Un réflexe sans réflexion ... L'aveu d'une découverte qui m'avait surpris. Je m'étais tellement entraîné à m'endurcir, et depuis si longtemps. De crainte d'être trop léger, je m'étais alourdi. Je m'étais fermé, de peur d'être vulnérable parce que trop ouvert. Et lentement je faisais l'apprentissage de la pitié. Elle m'envahissait, par vagues successives, avec des étales de haute mer, et même des reflux, avant de reprendre sa conquête. Ce fut une mue étrange. Elle n'empêchait ni le jugement, ni la condamnation, ni la colère, ni la raillerie cruelle, ni la véhémence que donne souvent à l'humilié l'arrogance du vainqueur. Au contraire, elle leur apportait une autre dimension, une résonance nouvelle, la compassion. Pour la première fois, je comprenais Robert Brasillach, les chaînes aux. pieds, à quelques heures des fusils, écrivant « je me suis efforcé d'accepter », avant de tendre la main à cette salope de Reboul *. Je croyais devenir chrétien. Hélas! Je me trompais. - Nous en reparlerons, si vous le voulez bien. <strong>...</strong></p>Brigneau François - A Fresnes au temps de Robert Brasillachurn:md5:d2aba13ce6476981a00195e2e03e46662012-04-25T23:25:00+01:002014-05-07T21:08:10+01:00balderBrigneau FrançoisAllemagneFranceHébraïsmeTroisième ReichVichy <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_A_Fresnes_au_temps_de_Robert_Brasillach_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>A Fresnes au temps de Robert Brasillach Avant le procès Le procès La mise à mort</strong><br />
Année : 1994<br />
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Avant le procès. Janvier 1945. Le Finistérien Pierre Hervé, membre de l'Assemblée consultative provisoire, rédacteur en chef adjoint de L'Humanité, vedette de l'hebdomadaire communiste Action, est, à trente ans, un des journalistes dont on parle. Il a de la patte, du ton, une certaine indépendance. Il sera du reste assez vite limogé. Hervé aurait reconnu, en public, que la condamnation à mort d'Henri Béraud était "exagérée" . - Faites un papier dans Action, lui dit Jeanson. - Je le ferai après l'exécution, répond Pierre Hervé. C'est l'histoire que racontent les avocats. Béraud continue d'être au centre de toutes les conversations. La condamnation à quinze ans de travaux forcés de Lucien Combelle, survenue la veille, en a été escamotée. On s'attendait pourtant à pire. Vingt ans ... Perpète ... Ou même ... N'avait-il pas écrit à La Gerbe, à Je suis Partout, à la NRF de Drieu La Rochelle ... Surtout n'avait-il pas dirigé Révolution nationale de 1942 à 1944 ? <strong>...</strong></p>Brigneau François - 1939-1940 L'année terribleurn:md5:9079b55c4690fc57ef294bc5d81470a82012-04-25T23:23:00+01:002014-05-07T21:08:14+01:00balderBrigneau FrançoisAllemagneFranceHébraïsmeTroisième Reich <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Brigneau_Francois_-_1939-1940_L_annee_terrible_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brigneau François</strong><br />
Ouvrage : <strong>1939-1940 L'année terrible Le dernier été de la paix - Le premier hiver de la guerre - L’explosion du printemps - L’espérance dans les ruines</strong><br />
Année : 1990<br />
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A DEUX MOIS DE LA GUERRE, PARIS DANSE ET DALADIER PECHE LE MERLAN À CONCARNEAU. - Contre la guerre ! Contre les oligarchies financières ! Contre l'ingérence étrangère, demandez La Flèche ! Ce dimanche 9 juillet 1939, comme tous les dimanches d'été, un peu avant midi, j'arpente la place Jean- Jaurès à Concarneau, devant les remparts de la ville close et son beffroi où le cadran solaire dit que le temps passe comme l'ombre. Un paquet de journaux en plastron sur la poitrine, je crie mes slogans et propose aux premiers touristes de la saison l'hebdomadaire de Gaston Bergery. Mon succès est mince. Si l'importance politique de La Flèche n'est pas négligeable, le grand public l'ignore. Son audience ne peut se comparer aux grands « hebdomadaires politiques, littéraires et artistiques » de l'époque, comme Gringoire, Candide ou Marianne. Songez que Gringoire qui, dans chaque numéro, offrait à ses lecteurs des pleines pages de romans en feuilletons, plusieurs nouvelles, des récits historiques, des enquêtes, des reportages, des articles politiques, de grandes critiques littéraires, des chroniques, des échos, le pamphlet de Béraud trente fois l'an, le tout pour un franc et sans publicité, atteignit un tirage de 800.000 exemplaires ! On avait le temps de lire. Il est vrai que la télé n'existait pas. La Flèche ne peut se comparer à ces géants. C'est un journal qui se veut de gauche, mais d'une gauche nonconformiste, hostile aux staliniens, opposée à Léon Blum et très critique à l'endroit des chefs radicaux comme Herriot et Daladier. Les journalistes que La Flèche a rassemblés viennent d'horizons et sont de tempéraments différents. On les trouvera dans tous les camps de la guerre civile qui se prépare. Jeanson est un anar de cinéma qui lancera un des premiers quotidiens de l'Occupation, Aujourd'hui, avant d'être arrêté par les Allemands. Galtier- Boissière, grand bourgeois, voltairien, ancien combattant pacifiste, se révélera boutefeu de 1940 à 1944, ne parlant que de fusiller les « collabos », mais lancera la première campagne pour l'amnistie (dans L'Intransigeant) et ouvrira à Rebatet, sortant du bagne, les colonnes du Crapouillot. Félicien Challaye, universitaire distingué, membre éminent de la Ligue des Droits de l'Homme, fmira dans la collaboration tandis que Christian Fouchet rejoindra Londres, dès l'été 1940. Hubert Lagardelle, théoricien du syndicalisme révolutionnaire, puis du fascisme, était l'ami de Benito Mussolini. Laval se servit de lui lors de tentatives de négociations avec Rome. L'ensemble pouvait dérouter. Gaston Bergery lui-même n'était pas un personnage simple. Avocat d'affaires, très mondain, marié en secondes noces à Lubova Krassine, fille de l'ancien ambassadeur soviétique à Paris, il aurait pu sortir d'un roman d'Huxley. Il avait fait dans l'infanterie ce qu'on appelait alors une « guerre brillante », blessé et plusieurs fois cité. Il avait participé à la Conférence de la Paix et à la Commission des Réparations. Chef du cabinet d'Herriot, au quai d'Orsay, en 1926, une carrière politique importante lui semblait assurée dans le système. On le voyait à la tête du parti radical et futur ministre des Affaires étrangères. C'était oublier que ce nonchalant sarcastique, qui ressemblait à Jouvet, était sans concession, que ce sceptique croyait à ses idées, et que cet ambitieux ne détestait pas le paradoxe. Elu, en 1932, à Mantes (Seine-et-Oise), Bergery démissionna en 1934 parce que la majorité de gauche, à laquelle il appartenait, venait de porter à la présidence du conseil un homme du centre droit et mou, Gaston Doumergue, dit Gastounet, dit Merguedou, président de la République à la retraite, franc-maçon méridional (loge: L'Echo du Grand Orient), qu'on était allé chercher à Tournefeuille, en catastrophe, pour faire oublier le 6 février, les scandales et les morts. Naturellement dans l'élection partielle qui suivit, Bergery fut blackboulé. Réélu en 1936, il devint vite l'adversaire du Front populaire dont il avait été l'un des instigateurs. Il dénonçait la politique sociale et étrangère de Blum. En 1938, Gaston Bergery fut un munichois lucide et de raison. En 1939, il met toute son énergie, toute son intelligence dans la bataille pour la paix. C'est le ciment de son journal et de l'équipe qui lui est restée fidèle. C'est pourquoi, obscur jeune homme perdu au bout du Finistère, je suis là, solitaire et obstiné, à m'égosiller dans l'indifférence générale: - Contre la guerre ! Contre les ingérences étrangères ! Contre les oligarchies financières ! Demandez La Flèche ! Il faut bien que jeunesse se dépasse. L’Odeur de la guerre Il fait beau. C'est un des rares beaux jours de ce dernier été de la paix qui fut maussade et gris. - Soixante jours de pluie et puis la guerre, rapporte Fabre-Luce. Je déambule, toujours sans grand succès. - Demandez La Flèche ! Parfois des badauds me conseillent de me la mettre quelque part. D'autres m'arrêtent. Ils engagent la conversation. Ils ne croient pas, ils ne croient plus à la guerre. Leurs arguments ne sont pas sans force. A la mort du maréchal Hindenburg (2 août 1934), Adolf Hitler est devenu le Führer, le chancelier et le maître absolu de six millions de chômeurs et d'un pays au bord du chaos (1). Vingt mois plus tard, violant le traité de Versailles et le pacte de Locarno, il profite d'un week-end pour occuper militairement la Rhénanie (7 mars 1936). Il ne possède que quelques divisions de jeunes recrues mal entraînées. La France, sortie victorieuse de la Grande Guerre, passe pour avoir la plus puissante armée du monde. Le coup de force du Führer est un dangereux coup de poker. Il avouera, plus tard, avoir redouté le pire, c'est-à-dire, pour lui, le repli de ses soldats. Le président du conseil français, Albert Sarrault, radical-socialiste et franc-maçon, prononce à la radio un discours romain qui semble annoncer des représailles: - Nous ne sommes pas disposés à laisser placer Strasbourg sous le feu des canons allemands, dit-il avec une rare détermination et l'accent de Toulouse. Mais ce sera tout! Ce sera la seule riposte au premier grave défi hitlérien. Le gouvernement de gauche d'Albert Sarrault n'était surtout « pas disposé» à mobiliser des électeurs, à quelques semaines d'une élection législative où la victoire du Front populaire était annoncée (3 mai 1936). Il faut ajouter que, si nous l'avions fait. nous aurions été seuls. L'Angleterre n'aurait pas suivi. En 1939, l'Angleterre poussait à la guerre. En 1936, elle freinait. Quoi qu'il en soit, en mars 1936, nous n'avons pas fait la guerre alors que la menace allemande était directement dirigée contre nous et que le rapport des forces nous était favorable. Nous ne l'avons pas faite non plus le 12 mars 1938, quand Hitler entra dans Vienne, pavoisée, et annexa l'Autriche ! Comment aurait-on pu déclarer la guerre, ou quoi que ce fût ? Nous étions sans gouvernement. Camille Chautemps venait de démissionner. Léon Blum ne le remplacerait que le lendemain, le 13, et pour quelques jours seulement, puisqu'il s'en irait le 10 avril 1938 ... Ce ne sont pas de bonnes dispositions pour engager un conflit. Rappelons à ce propos que, de l'armistice de 1918 à la déclaration de guerre de 1939, quarante gouvernements se succédèrent à Paris – en majorité de gauche. Il ne faut pas chercher ailleurs la cause majeure de la défaite. Nous ne fimes pas la guerre en septembre 1938, quand Hitler, après plusieurs semaines de tension, décida de réunir au Reich un morceau de la Tchécoslovaquie, le pays sudète, peuplé de trois millions d'Allemands. Nous ne fîmes pas la guerre le 15 mars 1939, quand Hitler, malgré les assurances qu'il avait données, circonvint le président Hacha, entra dans Prague et étendit sa « protection » sur la Tchécoslovaquie tout entière. Alors pourquoi ferait-on la guerre aujourd'hui? Pour empêcher Hitler de prendre Dantzig, ville à majorité allemande, dont le Sénat est déjà acquis aux nationaux-socialistes (2) ? Ce n'est pas sérieux. Cette ville n'est même pas polonaise. A Versailles, on l'avait déclarée « ville libre» et placée sous l'autorité de la SDN. C'était une des extravagances du traité. Allait-on déclencher une guerre, qui ne pourrait pas ne pas devenir une guerre mondiale, pour s'opposer à une revendication, somme toute justifiée, d'Hitler, alors qu'on lui en avait accordé d'autres qui ne l'étaient pas ? Pourriez-vous nous le dire, jeune homme? Non, je ne le pouvais pas. Je lisais beaucoup. J'écoutais beaucoup. J'essayais de comprendre. Mais j'étais incapable d'expliquer logiquement, avec des faits et un raisonnement construit, comment et pourquoi, à l'encontre de la majorité des gens, je sentais monter l'odeur de la guerre au-dessus du parfum des jardins mouillés. <strong>...</strong></p>