Balder Ex-Libris - Dechêne LouiseReview of books rare and missing2024-03-16T01:56:42+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearDechêne Louise - Le peuple, l'état et la guerre au Canada sous le régime françaisurn:md5:1f56c5caaa19dacf6703861eabfcbc1a2014-11-28T13:05:00+00:002014-11-28T13:08:46+00:00balderDechêne LouiseAmericaCanadaFranceJewNorth AmericaQuébecRoi <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img3/Dechene_Louise_-_Le_peuple_l_etat_et_la_guerre_au_Canada_sous_le_regime_francais.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Dechêne Louise</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le peuple, l'état et la guerre au Canada sous le régime français</strong><br />
Année : 2008<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://balderexlibris.com/public/ebook2/Dechene_Louise_-_Le_peuple_l_etat_et_la_guerre_au_Canada_sous_le_regime_francais.zip">Dechene_Louise_-_Le_peuple_l_etat_et_la_guerre_au_Canada_sous_le_regime_francais.zip</a><br />
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Préface. C’est sans doute l’écriture de ce livre qui a permis à notre mère, Louise Dechêne, d’affronter avec courage les dernières années de sa vie. Une maladie dévastatrice, l’emphysème, l’a clouée chez elle. Le Peuple, l’État et la Guerre au Canada sous le Régime français fut la bouée de sauvetage qui lui rendit la vie supportable. Même s’il y a bientôt huit ans qu’elle est morte, le 1er juillet 2000, nous avons encore le souvenir de notre mère, les deux avant-bras appuyés sur sa table de travail pour mieux respirer, au milieu de ses notes, de ses ouvrages de référence et des différentes parties de son manuscrit. Elle nous parlait de ses progrès et de ses reculs, de ses difficultés à vérifier ses références. Comme elle ne pouvait plus se déplacer, c’est à cette même table de travail, au milieu de ses papiers, qu’elle recevait les quelques proches qu’elle acceptait encore dans son intimité, malgré sa maladie. Elle a eu à peine le temps de connaître son dernier petit-fils, Laurent, mais sa dernière petite-fille, Sophie, est arrivée trop tard du Vietnam. Notre mère aurait tant voulu la rencontrer. Ce livre a été son dernier projet, mais toute notre enfance s’est déroulée au rythme de ses travaux historiques. Louise Dechêne était un bourreau de travail. Après sa journée à l’université, elle s’installait à son immense secrétaire, qui trônait au beau milieu de la salle à manger, pour écrire sa thèse de doctorat, et souvent nous, ses enfants, lui donnions un coup de main. Geneviève et moi classions des fiches résumant les actes notariés, François dessinait des cartes.Nous avons appris à jouer silencieusement, il ne fallait pas nuire à sa concentration. Nous avons tous ressenti une grande fierté lorsqu’elle a reçu son doctorat d’État à Paris: c’était un peu la réussite de toute la famille, dans des conditions fort difficiles. Notre mère était une femme remarquable et imposante, féministe avant l’heure. Elle a élevé seule trois enfants tout en menant une brillante carrière universitaire.Dans les années 1960, une femme sans fortune qui s’exile seule à Paris avec sa progéniture, c’était peu commun. Elle nous a transmis une éthique du travail sans faille, un sens aigu des responsabilités, de la rigueur et du dépassement. Elle ne supportait pas la médiocrité, la faiblesse. Il n’était pas facile d’être à la hauteur de ses attentes. Au cours de sa dernière hospitalisation, alors qu’elle se savait proche de la mort, elle a utilisé le peu d’énergie qu’il lui restait pour nous livrer ses instructions pour l’achèvement de son manuscrit.Nous avions tellement d’autres choses à lui dire, mais c’est elle qui a choisi, comme toujours, la façon dont elle voulait que sa vie se termine: pas dans l’apitoiement ni dans les pleurs, mais en nous dictant, avec un filet de voix, mot à mot, ce qu’il fallait pour terminer son œuvre. Il était clair qu’elle tenait à ce que ce livre soit publié. C’était véritablement sa dernière volonté. Nous avions donc reçu d’elle une mission, mais nous avions besoin d’aide. C’est grâce à un groupe d’amis, collègues historiens et anciens étudiants, que ce livre voit le jour. Nous voulons en premier lieu rendre un hommage tout particulier à une grande amie de notre mère, Hélène Paré, qui a pris le projet en main et qui n’a jamais perdu espoir. Elle a été l’organisatrice en chef de ce difficile et long chantier. Hélène a travaillé en collaboration avec Sylvie Dépatie, Catherine Desbarats et Thomas Wien, professeurs aux départements d’histoire de l’UQAM, de l’université McGill et de l’Université de Montréal respectivement. Nous les remercions de tout notre cœur. <strong>...</strong></p>