Balder Ex-Libris - Sédillot RenéReview of books rare and missing2024-03-16T01:56:42+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearSédillot René - Le coût de la révolution françaiseurn:md5:1d18926258b2e79a4881a468f5db88082015-06-22T18:10:00+01:002015-07-13T12:12:07+01:00balderSédillot RenéFranceIsraëlJewNapoléonRoiRévolution <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img3/Sedillot_Rene_-_Le_cout_de_la_revolution_francaise.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sédillot René</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le coût de la révolution française Vérités et légendes</strong><br />
Année : 1987<br />
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Lien de téléchargement : <a href="https://balderexlibris.com/public/ebook2/Sedillot_Rene_-_Le_cout_de_la_revolution_francaise.zip">Sedillot_Rene_-_Le_cout_de_la_revolution_francaise.zip</a><br />
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Avant-propos. Avec le recul de deux siècles, il devient possible de considérer sans passion le phénomène révolutionnaire. Les enfants de ceux qui l'avaient vécu en étaient encore trop proches pour le juger dans la sérénité : ils ne ressentaient, à son égard, que ferveur ou mépris. Les petits-enfants avaient hérité d'un mythe qu'ils ne songeaient plus à contester: la prise de la Bastille, la nuit du Quatre-Août, la Déclaration des droits étaient devenus les titres de gloire du patrimoine national. Liberté, égalité, fraternité faisaient partie du credo des hommes de progrès. La Fayette, Danton, Robespierre étaient tenus pour des héros ou des géants. Bonaparte et l'Empereur complétaient à l'occasion le cortège des grands hommes. Même si on les discutait, même si on leur refusait une vénération aveugle, on ne remettait pas en cause l'admiration qui leur était due. Même si l'on ne faisait pas commencer l'histoire de France en 1789, il était admis que la Révolution en était l'épisode le plus exaltant, puisque le monde entier en était reconnaissant à la France. Aujourd'hui, s'il reste loisible de célébrer la Révolution, il n'est pas interdit d'en apprécier le pour et le contre, à la faveur de documents nouveaux et de calculs rétrospectifs. Elle n'apparaît plus nécessairement comme « un bloc », dont il faille tout accepter. Les légendes se dissipent. Les réalités se précisent. Impossible de tout absoudre, comme de tout rejeter. La Révolution garde ses grandes pages, comme ses grands acteurs. Elle a aussi ses zones d'ombre. Il est permis à la fois de la retenir pour ce qu'elle a eu de sublime, et pour ce qu'elle a eu de funeste. Comment, de la Révolution, pourrait-on dissocier l'Empire? Les deux épisodes s'enchaînent, sur un espace de temps qui n'excède pas la moitié ou le tiers d'une vie humaine. Ils ne font qu'un, et ce sont le plus souvent les mêmes personnages qui les ont animés. Le lieutenant Bonaparte, jacobin militant, trouve son prolongement naturel dans le général Bonaparte, pourfendeur des royalistes sur les marches de Saint-Roch, et dans le Premier Consul, qui fait enlever, juger, exécuter le duc d'Enghien, avant d'en finir avec Cadoudal. «Je ne suis, dit Napoléon à Sainte-Hélène, qu'un signet dans le livre de la Révolution. » Mais il est vrai aussi que l'Empereur n'est pas seulement la Révolution bottée, celui qui confirme dans leurs acquisitions les détenteurs de biens nationaux et bataille interminablement contre l'Angleterre pour sauver les conquêtes des soldats de l'an Deux. Il apparaît aussi comme le contraire de la Révolution, lorsqu'il restaure une monarchie, fonde une dynastie, crée une noblesse, met en place des institutions, rétablit l'ordre là où les révolutionnaires avaient semé le désordre. La Révolution ne s'arrête pas à Thermidor, ni au Consulat. L'Empire appartient à l'héritage de la Révolution. Il l'aggrave ou la corrige. Il en est le complément logique. C'est donc toute la suite des événements qui se sont déroulés de 1789 à 1815 qui sera embrassée dans cette étude sur le coût de la Révolution. Il n'est pas question ici de refaire, après tant d'autres, l'histoire des événements. Il n'est même pas question de les juger. Il s'agit seulement d'en dresser le bilan, ou plus exactement les bilans, chiffres en main: bilans en termes de démographie, de territoire, de droit, de culture, d'art; bilans agricole, industriel, commercial, financier, social. Qui dit bilan dit balance. On mettra dans l'un et l'autre plateaux les gains et les pertes, les progrès et les régressions. On pèsera. Le fléau de la balance ne ment pas. <strong>...</strong></p>