Balder Ex-Libris - Tag - Garde de FerReview of books rare and missing2024-03-27T00:16:02+00:00urn:md5:aa728a70505b2fae05796923271581c2DotclearGuiraud Paul - Codreanu et la Garde de Ferurn:md5:bbfdf455b8e78b415b44e7d88d7e2bb52013-01-08T15:41:00+00:002013-01-08T15:41:00+00:00balderGuiraud PaulFascismeGarde de FerRoumanie <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Guiraud_Paul_-_Codreanu_et_la_Garde_de_Fer_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Guiraud Paul</strong><br />
Ouvrage : <strong>Codreanu et la Garde de Fer</strong><br />
Année : 1940<br />
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Lettre – préface. Cher Monsieur, Le manuscrit que vous avez eu l’obligeance de nous soumettre, avant de le livrer au public, sur Codreanu et la Garde de fer, nous a beaucoup touchés. Vous êtes parmi les très rares Français qui se soient attachés avec une sympathie si ardente – ce qui n’exclut point l’impartialité, et votre cas en reste une preuve éclatante – au mouvement légionnaire roumain. Vous vous êtes donné pour tâche d’en faire un examen sommaire, mais fidèle. La Garde de fer, si mal connue en France, et si constamment dénigrée par une presse, qui prenait ses informations dans les officines gouvernementales roumaines, sait qu’elle n’a rien à perdre à être présentée sous son vrai jour au public français. Et des ouvrages comme le vôtre sont destinés, nous en sommes persuadés, à rendre un grand service aux hommes de bonne volonté, auxquels le nom seul de Garde de fer, à cause d’une propagande aussi subtile que malveillante, n’évoquait qu’assassinats, crimes mystérieux, associations secrètes, terreur, et tout ce que pouvait inventer une campagne de mensonges éhontés, fabriqués par une coterie internationale maçonnique et enjuivée, dont vous avez connu vous-même les méfaits. À défaut d’une documentation complète suffisante, qui manque malheureusement en France, vous avez eu l’heureuse idée de vous adresser aux deux livres essentiels de Codreanu, le Livret du Chef de Nid et Pour les Légionnaires, qui, quoiqu’ils soient parvenus à votre connaissance d’une façon fragmentaire, vous ont permis de voir que la Garde de fer est avant tout une école d’éducation morale et spirituelle, une école de sacrifice, de souffrance et de pauvreté, une initiation à l’amour du prochain et une acceptation héroïque de la mort ; que la séance du Nid commence par une prière et finit par un serment, qui n’est que le renforcement d’une adhésion volontaire. Pas de vengeance, pas de haine, pas de complots mystérieux, pas de bavardages et vantardises stupides, mais justice pour un peuple que les hommes politiques menaçaient de rendre éternellement misérable, et sévère châtiment des coupables. Et la figure généreuse de Codreanu, créateur et organisateur du mouvement légionnaire, suprême exemple de sacrifice, s’entoure, pour tous les légionnaires d’une auréole de saint et de martyr. C’est lui qui, le premier de tous les Roumains, avec une sûreté d’intuition étonnamment pénétrante, a proclamé qu’il fallait retrouver l’âme de la Nation roumaine, constamment mise en échec, d’abord par des siècles de servitude, et, tout récemment encore, par une classe dirigeante hypocrite et criminelle. Par là même, il a exprimé sa confiance dans les vertus cachées et inaltérables de notre peuple, et il a compris que ce peuple a besoin d’être libre, nous voulons dire, d’être lui-même, et non pas ce qu’on lui disait être ; qu’il avait une grande soif de liberté intérieure, en voulant pousser sur ses propres racines. C’est pourquoi le premier effort de Codreanu a été la création d’un homme nouveau, le seul vrai, le seul capable de donner un rythme nouveau à la vie du peuple roumain. C’est pour cela aussi que toute sa sympathie allait à l’Allemagne et l’Italie, où il trouvait une analogie de vues presque pareilles, sur l’Europe nouvelle, qu’il a pressentie et annoncée dans maintes déclarations publiques, en dépit des risques qu’il courait à la suite d’une telle attitude. Mais les forces occultes de la haute finance et la politique néfaste de l’ex-roi Carol II, alliées à la vanité des uns, à l’orgueil, à la jalousie, à la convoitise des autres, ont rivalisé de flatteries et basses intrigues, ont monté des procès, simulé des victimes, ont réussi enfin à créer un désarroi pénible, dans le vain et inepte espoir de briser l’élan de pureté, de jeunesse, d’enthousiasme et de force, qui avait été déclenché par le mouvement légionnaire. Y a-t-il jamais eu un spectacle plus déprimant dans l’histoire roumaine, que l’immense bêtise des gouvernants de ces temps derniers, qui, poussés par un zèle excessif, s’exerçaient à une débauche d’autorité tantôt sauvage, tantôt ridicule, et toujours abominable, qui n’est que l’un des aspects, et non le moins grossier, d’un monde vicié, qui essaie de parer à son inévitable ruine ? Codreanu ne pouvait manquer d’être leur première cible. Il est mort, physiquement, mais sa silhouette morale nous domine de très haut et continue à être notre guide, de même que sa vision politique ne cesse d’être confirmée par les événements auxquels nous assistons en ce moment. En effet, le six septembre dernier, comme chacun le sait, à la suite des événements dont les conséquences pèseront lourd sur la Roumanie, les légionnaires ont forcé la main d’un roi qui s’était rendu indigne de la fonction royale, ce qui a permis que la direction du pays soit prise par le Général Antonescu, homme d’une probité morale parfaite, d’une grande autorité dans le pays, par ses capacités militaires et son grand caractère, n’ayant jamais fléchi devant menaces ou vexations de toutes sortes, attaché aux légionnaires par un passé commun de souffrances personnelles, et combattant pour un même idéal de justice et de rénovation du pays. Et la politique roumaine, dans cette période de révolution constructive, se dirige d’après les lignes tracées par Codreanu. N’avait-il pas dit, dans une déclaration retentissante, qui lui a valu tant d’insultes, que vingt-quatre heures après son arrivée au pouvoir, il adhérerait à l’Axe ? Et la lettre si courageuse dont vous publiez des passages à la fin de votre livre ? Toute la politique extérieure de la Légion était nettement orientée vers l’Axe, non tant à cause des sympathies personnelles de Codreanu, mais parce qu’il avait la certitude que l’Allemagne et l’Italie étaient animées par les mêmes aspirations que lui, qu’elles avaient assumé la tâche de bâtir une nouvelle morale européenne, dans un esprit d’équité et de justice sociales. L’ancien régime devait donc périr sous le poids de ses erreurs fatales. Codreanu l’avait dit et redit, on l’a couvert d’injures. Il a essayé, de toute la force de son âme, virile, de le faire comprendre au pays. Il a été tué. Ce n’est pas sans un mouvement d’indignation et d’amertume que nous voyons qu’il a fallu encore tant de sang versé par une jeunesse si durement éprouvée, pour que la Roumanie répondit à l’appel irrésistible de sa destinée historique. Mais les joies profondes ne sont que la synthèse de longues souffrances et d’innombrables sacrifices consentis pour l’accomplissement d’une belle cause. Aussi notre joie n’est-elle pas moindre, puisque nous savons aujourd’hui notre pays engagé dans la voie de sa résurrection prochaine. LES LÉGIONNAIRES DE PARIS. 30 novembre 1940. Jour anniversaire de l’assassinat de Codreanu. <strong>...</strong></p>Brădescu Faust - Antimachiavélisme légionnaireurn:md5:f0f291edc3864f85ec225bb3ed5115932013-01-08T13:52:00+00:002013-01-08T13:59:53+00:00balderBradescu FaustFascismeGarde de FerRoumanie <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Bradescu_Faust_-_Antimachiavelisme_legionnaire_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Brădescu Faust</strong><br />
Ouvrage : <strong>Antimachiavélisme légionnaire</strong><br />
Année : 1962<br />
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Faust Brădescu (1912-2000) était un philosophe roumain, titulaire d’un doctorat en droit obtenu à l’université de Bucarest, et d’un doctorat en philosophie politique après des études à Paris. Faust Brădescu faisait partie de la jeune élite intellectuelle qui trouva dans la Garde de Fer l’incarnation de ses nobles idéaux. Il devint l’un des dirigeants du Mouvement légionnaire et poursuivit le combat après la Seconde Guerre mondiale et l’invasion de la Roumanie par les armées soviétiques. En exil, il dirigea notamment la revue Dacia, qui publia des documents concernant la Garde de Fer, notamment ce livre, Antimachiavélisme légionnaire. Toutes les éditions portaient en page de garde ces deux mots d’ordre : « Pro patria semper » et « Aprinde mai bine o luminita decat sa blestemi intenericul » (« Pour la patrie toujours » et « Mieux vaut allumer une petite lanterne que maudire les ténèbres »). Il travailla comme professeur de droit et de philosophie politique à l’Université Pro Deo de Rio de Janeiro, avant de revenir en France à partir de 1971. Il demeura l’un des acteurs principaux du Mouvement légionnaire par les études qu’il produisit, les axes de programme qu’il énonça et la documentation qu’il diffusa. Faust Brădescu fut le plus proche collaborateur d’Horia Sima et reste, avec les 48 livres qu’il a publié, le spécialiste incontesté de la Garde de Fer. <strong>...</strong></p>Sandache Cristian - Le groupe Iconar et le mouvement légionnaireurn:md5:a05c4f21ecadc4caf37f8c0b0e778ad52012-11-21T16:27:00+00:002012-11-21T16:30:49+00:00balderSandache CristianFascismeGarde de FerRoumanie <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Sandache_Cristian_-_Le_groupe_Iconar_et_le_mouvement_legionnaire_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Sandache Cristian</strong><br />
Ouvrage : <strong>Le groupe Iconar et le mouvement légionnaire</strong><br />
Année : *<br />
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Avec son inégalable capacité d’apercevoir les phénomènes historiques, Nicolae Iorga avait observé que la Bucovine ne représentait pas seulement une province porteuse d’une grande originalité culturelle, mais aussi un exemple de ténacité collective des ethniques roumains majoritaires, capables de cristalliser une conscience nationale «au milieu des dangers et des coups, décidée d’affronter toute provocation douloureuse qui pourrait l’attendre à l’avenir». La partie de nord de la Moldavie, cette contrée-là des forêts d’hêtres et de sapins, a enflammé l’imagination de plusieurs créateurs de beau ou des voyageurs étrangers, qui admettaient que cette région-ci conservait une certaine magie curieuse. Les Roumains de cette zone avaient une psychologie intéressante, concrétisée par un mélange de sobriété et d’efficacité travailleuse, une bonne organisation, une sensibilité mélancolique et surtout, un penchant assidu vers les usages ecclésiastiques. Dans les moments de tension, ces individus apparemment fatalistes, savaient se manifester même d’une manière volcanique. Des épisodes semblables ont été consignés surtout dans leurs rapports avec les autres ethnies vivantes dans la Bucovine, en spécial les Ukrainiens et les Juifs. Cela est souligné sans équivoque par George Drumur, en 1938, même dans “Enciclopedia României”, ouvrage (en fond) à caractère officiel2. Mais on ne peut pas parler, en tout cas, d’un gène xénophobe des Roumains; chaque aspect moins heureux avait à sa base des raisons justifiées, presque toujours de nature économique ou sociale. <strong>...</strong></p>Chirnoagă Platon - Un Chapitre d'histoire roumaineurn:md5:bc77786a960d50a4929b7daee8e18e172012-11-21T15:45:00+00:002012-11-21T15:55:12+00:00balderChirnoagă PlatonFascismeGarde de FerRoumanie <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Chirnoaga_Platon_-_Un_Chapitre_d_histoire_roumaine_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Chirnoagă Platon</strong><br />
Ouvrage : <strong>Un Chapitre d'histoire roumaine (1940-1945)</strong><br />
Année : 1962<br />
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Élaboré initialement sous forme de réponse au livre de Denise Basdevant, Terres roumaines contre vents et marées, ce texte a par la suite été publié sous forme de livre dans la collection « Dacia » par Faust Brădescu. Platon Chirnoagă (1894-1974) était un militaire et homme politique roumain. Combattant en tant que lieutenant d’artillerie durant la Première Guerre mondiale, il accéda au grade de général à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Platon Chirnoagă participa avec de nombreux roumains à la Campagne de Russie après le déclenchement de l’opération Barborassa en 1941. Vice-commandant de l’état-major de la 3e armée, il reçut le commandement de la 4e division d’infanterie après le 23 août 1944, aux heures tragiques de la retraite. Entre 1944 et 1945, après avoir été arrêté par les Allemands, il intègre le gouvernement d’exil à Vienne d’Horia Sima, le chef de la Garde de Fer, comme ministre de la Guerre et repris la guerre aux côtés des troupes allemandes alors que la Roumanie tombait sous la terrible domination soviétique. Il fut arrêté et jugé en Allemagne, où il demeura en exil après sa libération. Il est mort à Stuttgart en 1974. Outre ce Chapitre d’histoire roumaine, Platon Chirnoagă est l’auteur d’une Histoire de la Dacie et de la continuité daco-romaine et d’une Histoire politique et militaire de la guerre contre la Russie soviétique en Roumanie. <strong>...</strong></p>Gauvin Michel - Codréanu l'homme de la forêturn:md5:448613bd057e3f87a5f0509125a6bbf42012-07-30T22:57:00+01:002013-01-08T13:19:26+00:00balderGauvin MichelFascismeGarde de FerHébraïsmeRoumanie <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Gauvain_Michel_-_Codreanu_l_homme_de_la_foret_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Gauvin Michel</strong><br />
Ouvrage : <strong>Codréanu l'homme de la forêt</strong><br />
Année : 1939<br />
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Cornéliu Zéléa Codréanu fut plus qu’un chef de parti génial et remarquablement courageux, il fut un saint, un poète, une espèce de Roland moderne, un héros à la fois mystique et homme d’action. Il apparaît dans l’Histoire roumaine, comme un chevalier médiéval ressuscité, monté sur un cheval blanc, portant dans une main une croix, dans l’autre une épée. Un héraut courant la campagne pour annoncer aux paysans qu’une nouvelle ère va commencer. Sa vie est une continuelle épopée. Prodigieuse. Fantastique. Sublime. Surhumaine. Elle reflète l’âme intrépide, bouillante et fière de la race slave – son stoïcisme et son fatalisme. Comme la plupart des hommes qui se sont affirmés au cours de leur existence, qui ont accompli quelque chose de grand et d’utile, Codréanu est d’origine humble et prolétarienne. C’est au contact continuel du peuple qu’il devait apprendre à l’aimer, ce peuple, et à connaître ses aspirations. Avec la classe prolétarienne de son pays, il devait souffrir toutes les privations, toutes les injustices. Pour cela, il a bien mérité d’être l’idole et le héros de son peuple. <strong>...</strong></p>Rebatet Lucien Romain - Codreanu et la Garde de Ferurn:md5:0da01790792cea676b779c1abf3c8c2c2012-02-26T15:27:00+00:002013-12-12T17:29:21+00:00balderRebatet Lucien RomainFascismeGarde de FerJe suis partoutRoumanie <p><img src="https://balderexlibris.com/public/img/.Rebatet_Lucien_Romain_-_Codreanu_et_la_Garde_de_Fer_s.jpg" alt="" /><br />
Auteur : <strong>Rebatet Lucien Romain (François Vinteuil - François Vinneuil)</strong><br />
Ouvrage : <strong>Codreanu et la Garde de Fer Choses vues et entendues en Roumanie</strong><br />
Année : 1938<br />
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Différentes circonstances de ma vie ont voulu que la Roumanie est le pays étranger que je connais le moins mal, et surtout celui où j’ai le plus d’amis. Notre journal fut sans doute de toute la presse française celui qui a suivi le plus attentivement la longue crise roumaine de l’hiver dernier, et notre cher camarade Dauture en a été le plus lucide historien. Je n’étais pas retourné en Roumanie depuis près de cinq ans. Je serais indigne même d’effleurer du bout de ma plume la question juive, si je n’avais brûlé de savoir ce qui s’accomplit vraiment làbas, au milieu du silence, des fausses nouvelles ou des congratulations officieuses les plus propres à attiser une curiosité de journaliste. J’ai donc consacré mes vacances à ce voyage. Gaxotte et Brasillach m’avaient demandé de le raconter ici. Je le fais avec d’autant plus de satisfaction qu’il se passe en Roumanie des choses passionnantes, que j’ai pu les étudier à loisir, que de pareils phénomènes politiques sont remplis d’enseignements fort actuels, et qu’enfin il n’est jamais mauvais de connaître la vérité sur un pays ami. La Roumanie selon la légende Chaque nation a sa légende. Celle de la France, pour les Roumains, veut, par exemple, que nous confondions régulièrement Bucarest avec Budapest, quand nous n’en faisons pas la capitale de la Bulgarie ; que l’on ne voie jamais chez nous d’officiers en tenue par crainte des bolcheviks et qu’à Paris l’on ne mange d’autres viandes que le cheval frigorifié. Ceci dit, les Roumains comptent du reste parmi les étrangers les mieux renseignés sur nous. Il est déplorable que des voyageurs n’emportent chez eux que deux ou trois de ces truismes, comme c’est le cas de beaucoup d’Anglais et d’Américains. Mais j’ai appris, en faisant deux ou trois fois le tour de notre vieux continent, que la légende d’un pays ne doit pas être rejetée d’un bloc, que pour absurde et caricaturale qu’elle soit, elle n’a pas été forgée de toutes pièces. Il est certain par exemple que nous sommes fort ignorants de la géographie, que la République a essayé par tous les moyens de détruire le prestige de nos uniformes et que le bourgeois parisien se nourrit médiocrement, beaucoup plus chichement en tous cas que le bourgeois de Bucarest. La légende roumaine en France a pour principale source les étudiants du Quartier Latin et les souvenirs de quelques régiments de notre armée d’Orient, qui traversèrent en 1918 et 1919 le pays dévasté décrit par M. Vercel dans Le Capitaine Conan. Il paraît donc que l’on vous demande dans les hôtels de Bucarest si vous désirez un lit avec ou sans femme, que les dames et les demoiselles de la société s’y disputent l’étranger à chaque détour de rue, que si les hommes affichent une telle élégance et remplissent à ce point les cafés, c’est qu’ils sont tous entretenus et répugnent à la plus petite tâche. On cite encore volontiers certains adages toujours attribués à un « moldo-valaque », tel que : « Etre Roumain, ce n’est pas une nationalité, c’est une profession. » <strong>...</strong></p>