Gintz Florent - Autopsie du mythe gaulliste


Auteur : Gintz Florent
Ouvrage : Autopsie du mythe gaulliste
Année : 2004

Lien de téléchargement : Gintz_Florent_-_Autopsie_du_mythe_gaulliste.zip

Chap. I. Le personnage. Homme politico-militaire hors norme que ce « Général De Gaulle », qui réussit à bâtir sur sa personne une légende fabuleuse si forte, si extravagante, qu’on se demande comment une part si fortement majoritaire de l’opinion a pu conserver cet émerveillement, cette foi inconditionnelle, voire, ce culte quasi religieux à sa personne. Après sa mort, il est devenu la référence obligée qu’on invoque dans les cas difficiles : « Le Général De Gaulle » aurait fait comme ci ou comme ça... Si des esprits critiques se permettent quelques réserves sur certains points de sa politique, pour ce qui est de sa légende, de sa qualité de visionnaire extra lucide concernant les destinées de notre pays, toute velléité de suspicion sur son oeuvre est inacceptable et suspecte d’une coupable dérive intellectuelle. Il est quasiment du devoir de chacun de manifester en toute occasion, son débordement d’admiration et de reconnaissance à celui qui a rendu à la France son honneur perdu, (non par la défaite, bien sûr, cette dernière n’étant, selon l’histoire correctement réécrite, qu’une forgerie perpétrée par les « gouvernants de rencontre » de Vichy, une conséquence du soi-disant armistice et non son origine, n’est-ce pas ? Nous le verrons à la fin) de celui qui nous a restauré dans notre dignité et notre grandeur, de celui, qui a forcé le respect et la considération des Alliés, lesquels sans De Gaulle, auraient ravalé la France au rang de puissance de seconde ou troisième zone. L’opinion officielle n’ose même pas imaginer ce qu’il serait advenu de notre pays, si le 18 juin 1940, nous n’avions pas eu le génial et providentiel « Premier résistant de France » qui, de Londres, lança sur les onde son « Immortel Appel Historique ». D’ailleurs l’intéressé lui-même garda toujours une haute conscience du rôle extraordinaire que sa personne joua dans le salut de la patrie et de la haute considération, voire du culte que cela requérait de la part de tous, hommes politiques et médias : De ce fait, il se crut autorisé, à titre exceptionnel pour lui, d’user comme aucun autre chef d’État ne l’a fait, lorsqu’il le devint après la guerre, de son pouvoir discrétionnaire de juge souverain des offenses dont il estimait avoir été l’objet, et il fit payer très cher tous ceux, notamment, organes de presse, qui avaient eu l’audace de mettre dans le lot commun du débat politique le sauveur exceptionnel de la patrie. Ce qui est certain, c’est que ses thuriféraires entrèrent à fond dans son jeu, le considérant vraiment comme personnage mythique, doué d’un charisme extraordinaire et unique. De ce fait, pour bien souligner son unicité historique, il tint à écarter de lui toute distinction honorifique officielle, décorations par exemple qui l’eussent ravalé au rôle de Français d’exception, certes, mais non unique, car lui, il était l’exception des exceptions. C’est pourquoi aussi il s’en tint au titre de « Général De Gaulle », deux étoiles, grade transformé dans les faits en une nouvelle distinction suprême surpassant toutes les autres, y compris, bien sûr, celle de Maréchal de France. Distinction unique et uniquement à lui réservée. C’est ainsi que, lorsqu’il était Président de la République, protocolairement au-dessus de Général, il était requis qu’on l’appelât « Mon Général », et non « Monsieur le Président » comme c’eût été la règle. Car, selon la hiérarchie établie par lui et sa cour, depuis son irruption dans les destinées de la nation française, « Général De Gaulle » est de fait, protocolairement très au-dessus, non seulement de Maréchal de France, mais de Président de la République. De même pour sa sépulture, il ne pouvait être question de l’associer, en un lieu comme les Invalides, aux Chefs militaire « ordinaires », fussent-ils les plus glorieux. Sans doute, peut-être l’Arc de triomphe de l’Étoile, au-dessus du Soldat Inconnu, eût il pu convenir, mais là, tout de même, la couleuvre était encore un peu grosse à avaler, les esprits encore insuffisamment préparés. Alors, tant pis, en attendant, il reposera au cimetière de son village. Modestie subtile pour souligner la différence entre lui et d’autres, comme les grands chefs militaires « ordinaires » des Invalides et autres lieux. En attendant, au lieu de recevoir sa dépouille, la place de l’Étoile recevra son nom. Mais même là — les gens sont vraiment mesquins — , les esprits étaient mal préparés, et, pour ce faire, la famille dut employer les grands moyens : Parme du chantage en rappelant qu’il lui était toujours loisible de récuser toute autre place ou artère de la capitale susceptible de recevoir le nom de « Général De Gaulle ». Curieux orgueil que celui de ce De Gaulle, qui, vraiment, n’était pas un ambitieux normal. L’ambitieux normalement constitué conquiert sa place en montrant qu’il est le plus fort, comme un compétiteur se bat pour surpasser ses concurrents et prouver sa supériorité. De Gaulle, lui, n’est pas assujetti à une concurrence quelconque, puisqu’il est de droit, à la première place, de la même façon que Dieu n’a rien à conquérir puisque, par nature, il possède déjà tout. De Gaulle n’est donc pas en compétition avec des concurrents, il est en butte à des bonimenteurs ayant l’inconscience de se comparer à lui comme Lucifer qui eut la prétention de se faire l’égal de Dieu. Soyons justes : De Gaulle n’allait pas, comme Lucifer se comparer à Dieu. Il était croyant certainement sincère. Mais nul doute dans son esprit, que Dieu avait aussi une considération toute particulière pour le « Général De Gaulle ». Les calamités et malheurs qu’entraîna sa politique personnelle : la monstrueuse épuration de la libération, les dizaines de milliers d’assassinats sommaires commis en son nom par des « résistants » qu’il ne désavoua jamais, contre lesquels il n’entreprit jamais la moindre poursuite, la détention jusqu’à sa mort dans l’extrême vieillesse, du plus prestigieux vainqueur de la première guerre mondiale, celui à qui il devait sa carrière, et qui devint, sous son règne, le plus vieux prisonnier de l’histoire de l’humanité jamais incarcéré, et même son implication directe dans des assassinats comme celui de l’Amiral Darlan, tout cela ne fut pour lui, chrétien qu’il était, nullement péché requérant repentir et demande de pardon à Dieu. Puisque son choix politique était celui du génie, Dieu, qui, naturellement, était gaulliste, avait nécessairement reconnu le bien-fondé de ses actes et entériné le cas de force majeur les ayant nécessités, leur écartant tout caractère peccamineux. ...

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