Balder Ex-Libris

Auteur : Anonyme
Ouvrage : Dreyfus est coupable !
Année : 2013

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CHRONOLOGIE DE L'AFFAIRE DREYFUS. 6 octobre 1894. Le service des renseignements français attribue au capitaine Dreyfus la paternité du bordereau adressé à l'attaché militaire d'Allemagne à Paris et annonçant l'envoi de documents militaires. En effet, après enquête, il s'avère que 5 ou 6 personnes seulement étaient en mesure de fournir de telles informations. L'écriture de l'un des cinq suspects (Dreyfus), correspond de manière frappante à celle du bordereau trouvé à l'ambassade d'Allemagne par un agent secret français. 15 octobre 1894. Alfred Dreyfus est arrêté et écroué. 19 décembre 1894. Premier procès devant le conseil de guerre, à huis clos (procédure normale pour une affaire d'espionnage). Dreyfus est reconnu coupable et condamné à perpétuité. 5 janvier 1895. Dégradation publique du capitaine Dreyfus dans la grande cour de l'Ecole militaire. Dreyfus fait des aveux au capitaine Lebrun-Renault : « Le ministre sait trés bien que si je livrais des documents à l'Allemagne, ils étaient sans valeur, et que c'était pour m'en procurer de plus importants ». C'est durant son transfert à la Santé, que Dreyfus avouera encore au chef du dépôt Durlin : « Pour être coupable je suis coupable; mais je ne suis pas le seul ». 1-2 mars 1896. Un télégramme - petit bleu - de l'attaché militaire d'Allemagne à Paris au commandant français Esterhazy est découvert par Picquart (le nouveau chef du renseignement français). Le commandant Esterhazy est connu pour ses problèmes d'argent, il est un habitué des milieux juifs. 2 novembre 1896. Persuadé que Picquart est l'auteur du petit bleu (qui accuse Esterhazy). Le commandant Henry produit un faux document accusant Dreyfus (le faux Henry). 13 juillet 1897. Début de la campagne de Scheurer-Kestner (vice-président du Sénat) en faveur du coupable. Scheurer-Kestner se vante partout, de posséder un dossier innocentant formellement Dreyfus. Plus tard lorsqu'on lui demandera de rendre public ce dossier, il balbutiera : « je n'ai pas de dossier, demandez plutôt à Leblois ». L'avocat Leblois était le confident de Picquart. 15 novembre 1897. Mathieu Dreyfus (informé par Picquart) accuse publiquement Esterhazy d'être l'auteur du fameux bordereau. Une enquête est ouverte. 11 janvier 1898. Traduit devant le conseil de guerre, Esterhazy est acquitté. Car il n'était pas en mesure de fournir les renseignements du bordereau. 13 janvier 1898. L'Aurore publie « J'accuse ! ». Bien que l'article accusatoire ait été écrit par le rabbin Zadoc-Kahn, les dreyfusards transféreront le corps d'Emile Zola au Panthéon en 1908. 7 février 1898. Ouverture du procès contre Zola. Condamné à un an de prison, l'écrivain prend la fuite. 30 août 1898. Henry reconnaît être l'auteur du faux. Arrêté, il se tranche la gorge le lendemain dans sa cellule. C'est le tournant de l'affaire, les dreyfusards se serviront du suicide du colonel Henry, pour justifier l'innocence de Dreyfus. Alors que le faux Henry a été fabriqué 2 ans après la condamnation de Dreyfus ! 4 septembre 1898. Esterhazy part pour l'Angleterre, il y vivra confortablement jusqu'à sa mort (1923). 8 août 1899. Ouverture à Rennes du second procès. Dreyfus est de nouveau condamné à dix ans de prison. 19 septembre 1899. Le président de la république Loubet gracie Alfred Dreyfus. Dreyfus accepte sa grâce, ce qui provoque la colère des Dreyfusards qui veulent un procès prouvant son innocence. 12 juillet 1906. La cour de cassation innocente Dreyfus ! Selon le droit français, la cour de cassation juge la procédure judiciaire, mais pas l'affaire sur le fond. Le crime de haute trahison existant toujours, la cour de cassation aurait dû renvoyer l'affaire pour être jugée une troisième fois. En ne le faisant pas, la cour de cassation viole la loi en innocentant le traître Dreyfus. 25 octobre 1906. Picquart est nommé ministre de la guerre. Il refusera toujours de rencontrer Dreyfus. ...