Hutin Serge - Gouvernants invisibles et sociétés secrètes


Auteur : Hutin Serge
Ouvrage : Gouvernants invisibles et sociétés secrètes
Année : 1971

Lien de téléchargement : Hutin_Serge_-_Gouvernants_invisibles_et_societes_secretes.zip

Dans les coulisses de l’histoire. Il existe au nord de Nice un étonnant édifice, la pyramide de Falicon, étudié par nos amis Robert Charroux, Guy Tarade et Maurice Guinguand. Cette pyramide repose au-dessus d’une double cavité souterraine, dite grotte de la chauve-souris (en dialecte niçois della ratapigniata). Ces salles souterraines sont des formations naturelles aménagées depuis une époque assez ancienne — le fait est indéniable — pour servir à des cérémonies magiques secrètes. Que la pyramide ait été édifiée sur ce sanctuaire souterrain n’est certainement pas un hasard : au solstice d’été, le soleil — juste à son lever — illumine la paroi d’une des grottes et le reflet a exactement la forme d’un triangle, symbole évident de la trinité divine. Le site de Falicon, situé en un lieu où s’étaient installés les Templiers et qui se trouve, de plus, à proximité du « Mont Chauve » (montagne associée, dans les antiques légendes populaires niçoises, comme c’est le cas dans le monde entier pour les hauteurs qui portent ce nom, à d’ancestrales cérémonies magiques), n’aurait-il pas été utilisé encore à une date très récente ? Selon une tradition orale rapportée par des amis niçois, le temple souterrain aurait servi, en plein XXe siècle, à célébrer des initiations rituelles de très haut degré. Peut-être faut-il supposer l’existence d’un passage secret qui partirait de la salle inférieure de la caverne de la chauve-souris pour aboutir tout au bas de la montagne, jusqu’à un sanctuaire souterrain encore plus secret, réaménagé entre les deux guerres. On pourrait alors se demander, simple hypothèse de ma part, si le quadruple monument à l’épaisse porte blindée qui se trouve pas très loin de la pyramide, en bas de la pente, bien dissimulé au regard des promeneurs, ne pourrait pas être l’autre accès à ce souterrain secret. Aleister Crowley connaissait sûrement toute la disposition de l’ensemble rituel de Falicon : n’alla-t-il pas, vers 1930, y diriger en personne de grandes cérémonies magiques ? L’Histoire a-t-elle un sens ? Le déconcertant spectacle du tourbillon vertigineux des affaires humaines, les incessants bouleversements qui se sont produits au long des siècles, nous amènent volontiers à nous demander si le déroulement historique lui-même a un sens. On connaît le mot de Shakespeare : « Une histoire de fous racontée à d’autres fous. » Mais, vu de haut, l’ensemble apparemment chaotique ne peut-il pas prendre un sens cohérent ? On pourrait, à propos des communautés humaines et de l’humanité tout entière, avoir recours à l’image simple de la fourmilière : les fourmis nous semblent errer au hasard selon une activité fébrile et désordonnée, alors que, en fait, toutes les actions individuelles concourent à un but commun dont les constantes sont déterminées de manière rigoureuse par « l’âme collective » de la fourmilière. Le premier facteur à considérer est la situation géographique des divers Etats. Ce n’est pas un hasard si des ensembles comme la Lotharingie ou le Duché de Bourgogne, qui s’étendait des Flandres à la Bourgogne proprement dite, n’ont pu subsister longtemps, alors que la France, au long des siècles, a tendu à obtenir sa forme optimale : celle, comme on dit, de l’hexagone : c’est parce que ses « frontières naturelles » formaient un ensemble géométrique harmonieux. Autre facteur, plus profond encore : l’ensemble psychique actif et structuré (l’égrégore, selon la terminologie occultiste) formé par les divers peuples. Chacun porterait en lui, au départ, ses possibilités plus ou moins grandes de réussite. Mais il convient alors de faire intervenir l’action de l’égrégore de l’humanité dans son ensemble. Si l’on tente d’examiner l’histoire humaine du point de vue de Sirius, c’est-à-dire du point de vue le plus impersonnel et le plus général possible, on distingue alors une oscillation, plus ou moins accentuée, parfois très violente, mais sans que jamais l’un des deux termes soit complètement supprimé par l’autre, entre deux pôles extrêmes : d’un côté l’équilibre, une organisation synthétique, une ordonnance harmonieuse, et, à l’opposé, le chaos total, la désorganisation, la dissolution. Ce second terme est-il vraiment le fait du hasard, et le déchaînement des forces chaotiques n’obéit-il pas lui-même à des actions directrices précises ? Un auteur anglais, qui usait du pseudonyme de Robert Payne, publiait en 1951 chez l’important éditeur londonien Wingate un ouvrage intitulé Zero. The story of terrorism (Zéro. Histoire du terrorisme). Il s’est efforcé d’y montrer que derrière l’usage systématique de la terreur par les différentes formes de régimes totalitaires sans exception, on trouvait toujours le même noyau occulte qui maniait savamment, à l’ombre des gouvernements visibles, cette arme terrible. Arme systématique qui dépassait donc de beaucoup la simple volonté, individuelle ou collective, justifiée, de se venger d’ennemis et de les empêcher de nuire. Dès la publication du livre, se produisit une série de « coïncidences » bien curieuses : avant la mise en vente, de mystérieux émissaires achètent tout le stock disponible ; malgré le caractère sensationnel des révélations qu’apportait l’ouvrage, aucune critique ne paraît dans la grande presse ; la maison Wingate, une des plus solides du marché londonien, se trouve brusquement acculée à la faillite ; l’auteur meurt mystérieusement quelques mois plus tard. Il ne pouvait pas s’agir, en l’occurrence, de divulgations de secrets d’État ni d’espionnage militaire ou industriel : l’ouvrage ne comportait aucune information de cette nature. La seule explication possible est que l’auteur avait découvert l’existence, à l’échelle mondiale, de gouvernants occultes, au-delà même des grosses puissances financières qui ne jouent, somme toute, que le rôle subordonné de bailleur de fonds. Notre ami Jacques Bergier nous racontait un jour qu’il existe une série de questions dont il est absolument interdit à la presse de parler et dont la liste se trouve stipulée avec précision sur un petit carnet noir qui — quel que soit le régime politique du pays, car l’interdit est universel, mondial — se trouve remis à tout directeur d’un important organe de presse d’information, qu’il soit tributaire du grand capitalisme ou communiste. Cependant, le fait même que des fuites aient pu se produire montre que les conditions qui prévalent aujourd’hui (ce qui marquerait, selon de nombreux ésotéristes, le passage de l’ère zodiacale des Poissons à celle du Verseau) rendent désormais possible ce qui auparavant ne l’était pas. Cependant, ne peut-on pas considérer que l’histoire terrestre reflète les antagonismes, les équilibres temporaires et les affrontements successifs qui se déroulent sur un autre plan. Voici ce que remarque avec profondeur André Gautier-Walter (La Chevalerie et les aspects secrets de l’Histoire) : « L’Egypte est le reflet du Ciel, est-il écrit dans le Livre d’Hermès. Ceci est vrai aussi pour toutes les nations, lorsqu’elles sont devenues majeures, conscientes de leur destin et de leur mission envers elles-mêmes et envers les autres. » Se poserait alors à nouveau le problème de déterminer quel est le gouvernement idéal, problème que se posait déjà l’Antiquité (voir La République de Platon). Cet Etat idéal, faut-il le situer dans le passé lointain ou au contraire dans l’avenir ? Si l’on admet la justesse de la vision ésotérique traditionnelle des cycles, les deux réponses se rêveraient ensemble : la fin d’un cycle, c’est à la fois l’ « apocalypse » au sens ordinaire du terme, et, comme les destructions sont la condition nécessaire de la régénération, le début d’un nouvel âge d’or. Y a-t-il des gouvernants inconnus ? Un célèbre homme d’Etat anglais du siècle dernier, Benjamin Disraeli, a écrit ces lignes significatives : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne l’imaginent ceux dont l’oeil ne plonge pas dans la coulisse ». Déjà, à un niveau ordinaire, sur lequel paraissent assez souvent des informations accessibles à la grande presse, on s’aperçoit de la manière dont toutes sortes d’ « équipes » peu voyantes, et théoriquement subordonnées aux gouvernements officiels, jouissent en fait de possibilités d’actions autonomes qui échappent à ces gouvernements : les équipes technocratiques des administrations et des ministères sont puissantes et durables (les ministres, voire les régimes, passent, les grands commis restent). Les services secrets et les « polices parallèles » jouent volontiers leur jeu personnel, complexe et enchevêtré, et les possibilités d’action de la haute finance se situent, chacun le sait, au niveau international. Mais existe-t-il de véritables gouvernants invisibles ? Le romancier André Hardellet, dans son livre Le seuil du jardin, écrit : « Derrière les gouvernements qui se succèdent, vous avez dû sentir la permanence de certaines forces, de certains principes, cette stabilité ne s’explique que par des puissances occultes qui, en fait, dirigent le pays. Changer les noms ou les étiquettes d’un parti ne signifie rien et la foule se contente d’une façade. Je schématise, naturellement : la réalité est plus complexe, des évolutions ont eu lieu, mais, en gros, les choses se passent bien ainsi. A côté des ministères officiels, il existe des organismes qui les doublent et dont le pouvoir les dépasse parfois. Je ne représente (c’est l’un des agents d’exécution du gouvernement occulte qui parle), qu’un rouage secondaire dans l’ensemble. Je ne connais pas tous ceux qui travaillent dans le même sens que moi et j’ignore encore plus où aboutit le réseau de forces. Vous pouvez même supposer que personne ne détient l’autorité suprême, qu’elle émane d’une volonté commune ». Ceci est écrit dans un roman, mais Hardellet s’inspire de faits réels dont il a eu connaissance. Il faudrait donc se représenter les organes du gouvernement occulte comme une série d’éléments emboîtés et superposés, les uns à l’échelle nationale, les autres qui dépassent même les distinctions de frontière ; chacun de ces éléments aurait un pouvoir absolu sur les instances qui lui sont inférieures, mais serait lui-même totalement subordonné aux instances supérieures, qu’il ne connaît que par le ou les individus chargés de faire la liaison. A supposer que des fuites et des divulgations aient lieu, aucun péril majeur, du fait de cloisonnement, ne pourrait jamais atteindre les instances supérieures. De plus, les sanctions dans ce cas seraient tout à fait impitoyables : d’où le très petit nombre de trahisons. ne sont pas seulement celles qui ressortissent à la haute politique traditionnelle, mais bien celles qui, au premier abord, semblent anodines mais sont rendues dangereuses par une vulgarisation inconsidérée. Prenons l’exemple des stupéfiants. S’il n’existe qu’un petit nombre de drogués, ceux-ci ne nuisent qu’à eux-mêmes et à leur descendance éventuelle. Mais si l’usage de la drogue se généralise de plus en plus, c’est une société, une civilisation entière qui est mise en péril. Des adversaires de la Chine communiste se sont demandés si la diffusion croissante des stupéfiants parmi la jeunesse occidentale aujourd’hui ne répondait pas à un plan méthodique de subversion. Ce serait à leurs yeux se représenter de façon bien simpliste le « péril jaune » que d’imaginer les armées chinoises déferlant sur l’Occident au milieu de furieux combats. Ne chercheraient-elles pas plutôt à se trouver assurées, préalablement, de ne rencontrer aucune résistance ou une résistance affaiblie ? André Hardellet nous décrit les efforts tenaces et cruels que déploie le gouvernement invisible pour détruire la géniale « machine à rêver » construite par un inventeur parisien : « Nous tenions la machine à rêver pour un danger social aussi néfaste que l’usage de la drogue. Il s’agissait d’une doctrine… Nous ne sommes pas sur Terre pour rêver mais pour agir et remplir une tâche. Rien ne se gagne sans un effort, une discipline. » Parce qu’il y a, en effet, des êtres qui, précisément, rêvent d’une grande libération magique qui leur permettrait d’échapper aux limites et aux asservissements des contingences terrestres. Citons à ce sujet ce passage du si beau roman de Hardellet : « (L’inventeur de la machine à rêver) appelait ça sa lanterne magique. Avec elle, on retrouvait le regard neuf, la sensibilité intacte, et Baudelaire a dit que tout génie venait de là ». Mais ainsi n’entre-t-on pas en conflit avec les directives inflexibles, impersonnelles, générales de l’espèce humaine ? ...

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