Paris Edmond - Histoire secrète des Jésuites


Auteur : Paris Edmond
Ouvrage : Histoire secrète des Jésuites
Année : 1970

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Un auteur du siècle dernier, Adolphe Michel, a rappelé que Voltaire évaluait à six mille environ le nombre des ouvrages publiés de son temps sur la Compagnie des Jésuites. « A quel chiffre, demandait Adolphe Michel, sommes-nous arrivés un siècle plus tard ? » Mais c’était pour conclure aussitôt : « N’importe. Tant qu’il y aura des Jésuites il faudra faire des livres contre eux. On n’a plus rien à dire de neuf sur leur compte, mais chaque jour voit arriver de nouvelles générations de lecteurs... Ces lecteurs iront-ils chercher les livres anciens ? » La raison ainsi invoquée serait suffisante déjà pour justifier la reprise d’un sujet qui peut paraître rebattu. On ne trouve plus, en effet, en librairie, la plupart des ouvrages de fond qui retracent l’histoire de la Compagnie des Jésuites. Ce n’est guère que dans les bibliothèques publiques qu’on peut encore les consulter, ce qui les met hors de portée pour le plus grand nombre des lecteurs. Un compendium extrait de ces ouvrages nous a donc paru nécessaire afin de renseigner succinctement le grand publie. Mais une autre raison, non moins bonne, vient s’ajouter à la première. En même temps que de « nouvelles générations de lecteurs, sont venues au jour de nouvelles générations de Jésuites. Et celles-ci poursuivent aujourd’hui la même action tenace et tortueuse qui provoqua si souvent dans le passé les réflexes de défense des peuples et des gouvernements. Les fils de Loyola demeurent de nos jours — et plus que jamais, peut-on dire — l’aile marchante de l’Eglise romaine. Aussi bien masqués que jadis, sinon mieux, ils restent les « ultramontains » par excellence, les agents discrets mais efficaces du Saint-Siège à travers le monde, les champions camouflés de sa politique, l’ « armée secrète de la papauté ». De ce fait, on n’aura jamais tout dit sur les Jésuites et, si abondante que soit déjà la littérature qui leur a été consacrée, chaque époque sera tenue d’y ajouter encore quelques pages pour marquer la continuité de l’oeuvre occulte entamée depuis quatre siècles « pour la plus grande gloire de Dieu », c’est-à-dire, en définitive, du pape. Car, en dépit du mouvement général des idées dans le sens d’une « laïcisation » sans cesse plus complète, malgré les progrès inéluctables du rationalisme, qui réduit un peu plus chaque jour le domaine du « dogme », l’Eglise romaine ne saurait renoncer sans se renier elle-même au grand dessein, qu’elle s’est fixé dès l’origine, de rassembler sous sa houlette tous les peuples de l’univers. Cette « mission », vrai travail de Sisyphe, doit se poursuivre coûte que coûte chez les « païens » comme chez les chrétiens « séparés ». Le clergé séculier ayant particulièrement la charge de conserver les positions acquises (ce qui ne laisse pas d’être assez malaisé aujourd’hui), c’est à certains ordres réguliers qu’échoit le soin, plus malaisé encore, d’augmenter le troupeau des fidèles par la conversion des « hérétiques » et des « païens ». Mais qu’il s’agisse de conserver ou d’acquérir, de se défendre ou d’attaquer, à la pointe du combat il y a cette aile marchante de la Compagnie des Jésuites — dénommée « Société de Jésus » — qui n’est à proprement parler ni séculaire, ni régulière aux termes de ses Constitutions, mais une façon de compagnie légère intervenant là et quand il convient, dans l’Eglise et hors de l’Eglise, enfin « l’agent le plus habile, le plus persévérant, le plus hardi, le plus convaincu de l’autorité pontificale... », comme l’a écrit l’un de ses meilleurs historiens Nous verrons comment fut constitué ce corps de « janissaires », quels services sans prix il rendit à la papauté. Nous verrons aussi comment tant de zèle, et si efficace, devait le rendre indispensable à l’institution qu’il servait et lui assurer de ce fait sur cette institution une influence telle que son Général put être surnommé à bon droit le « pape noir », tant il devint de plus en plus difficile de distinguer, dans le gouvernement de l’Eglise, l’autorité du pape blanc de celle de son puissant coadjuteur. C’est donc à la fois une rétrospective et une mise à jour de l’histoire du « jésuitisme », qu’on trouvera dans ce volume. La majorité des ouvrages consacrés à la Compagnie ne traitant pas de la part primordiale qui lui revient dans les événements qui ont bouleversé le monde depuis cinquante ans, nous avons jugé qu’il était temps de combler cette lacune, ou, plus précisément, de donner le branle, par notre modeste contribution, à des études plus serrées sur la matière, et ceci, sans nous dissimuler les obstacles que rencontreront les auteurs non apologistes en voulant rendre publics des écrits sur ce sujet brûlant. De tous les facteurs qui sont entrés en jeu dans la vie internationale au cours d’un siècle riche en bouleversements, un des plus décisifs — et des plus méconnus néanmoins — réside dans l’ambition de l’Eglise romaine. Son désir séculaire d’étendre son influence vers l’Orient, en a fait l’alliée « spirituelle » du pangermanisme et sa complice dans la tentative d’hégémonie qui, par deux fois, en 1914 et en 1939. apporta la mort et la ruine aux peuples d’Europe. Cependant, les responsabilités écrasantes assumées par le Vatican et ses Jésuites dans le déclenchement des deux guerres mondiales restent à peu près ignorées du public — anomalie qui peut trouver en partie son explication dans la gigantesque puissance financière dont disposent le Vatican et ses Jésuites, depuis le dernier conflit notamment. De fait, le rôle qu’ils ont tenu dans ces circonstances tragiques n’a guère été mentionné jusqu’à présent, sinon par des apologistes empressés à le travestir. C’est pour combler cette lacune et rétablir la vérité des faits, que nous avons étudié, tant dans nos précédents écrits que dans le présent ouvrage, l’activité politique du Vatican à l’époque contemporaine — activité qui se confond avec celle des Jésuites. Cette étude appuie sa démonstration sur des documents d’archives irréfutables et des publications dues à des personnalités politiques de premier plan, à des diplomates et des ambassadeurs, à des écrivains éminents, catholiques pour la plupart, voire cautionnés par « l’imprimatur ». Ces documents mettent en pleine lumière l’action secrète du Vatican et la perfidie dont il use pour susciter entre les nations des conflits qu’il juge favorables à ses intérêts. Nous avons montré en particulier, en nous appuyant sur des textes probants, les responsabilités de l’Eglise dans la montée des régimes totalitaires en Europe. L’ensemble de ces documents et témoignages constitue un réquisitoire accablant — qu’aucun apologiste, d’ailleurs, n’a entrepris de réfuter. C’est ainsi que le « Mercure de France » du Ier mai 1938 rappelait en ces termes, la démonstration qu’il avait faite quatre ans plus tôt : « Le Mercure de France du 15 janvier 1934 a montré — et personne ne l’a contredit — que c’était Pie XI qui « avait fait » Hitler, car ce dernier, si le Zentrum (parti catholique allemand) n’avait pas été influencé par le pape, n’aurait pu accéder au pouvoir, au moins par la voie légale... Le Vatican juge-t-il avoir commis une erreur politique en ouvrant ainsi la voie du pouvoir à Hitler ? Il ne le semble, pas... » Non certes, il ne le semblait pas à l’époque où cela fut écrit, c’est-à-dire au lendemain de l’Anschluss qui réunit l’Autriche au III — Reich — et il ne semble pas davantage par la suite, quand les agressions nazies se multiplièrent, non plus que durant toute la deuxième guerre mondiale. Le 24 juillet 1959, n’a-t-on pas vu le pape Jean XXIII, successeur de Pie XII, confirmer dans ses fonctions honorifiques de camérier secret son ami personnel Franz von Papen, espion aux Etats-Unis pendant la première guerre mondiale et grand responsable de la dictature hitlérienne et de l’Anschluss ? En vérité pour ne pas comprendre, il faudrait être affligé d’un singulier aveuglement. M. Joseph Rovan, auteur catholique, commente ainsi l’instrument diplomatique intervenu le 8 juillet 1933 entre le Vatican et le Reich nazi : « Le Concordat apportait au pouvoir national-socialiste, considéré un peu partout comme un gouvernement d’usurpateurs, sinon de brigands, la consécration d’un accord avec la puissance internationale la plus ancienne (le Vatican). C’était un peu l’équivalent d’un brevet d’honorabilité internationale ». (Le catholicisme politique en Allemagne, Paris 1956, p. 231, Ed. du Seuil) . Ainsi, le pape, non content d’avoir donné son appui « personnel » à Hitler, accordait la caution morale du Vatican au Reich nazi ! De même se trouvait tacitement acceptée — voire approuvée — la terreur que faisait régner outre-Rhin la « peste brune » des SA. ou Sections d’assaut hitlériennes, avec les 40.000 personnes déjà détenues dans les camps de concentration et les pogroms qui se multipliaient aux accents de cette marche nazie : « Lorsque le sang juif du couteau ruisselle, nous nous sentons à nouveau mieux ». (Horst-Wessel-Lied). Mais dans les années suivantes le pape — en la personne de Pie XII — devait voir bien pire encore sans s’émouvoir. Il n’est pas surprenant qu’ainsi encouragées par le Magistère romain les sommités catholiques de l’Allemagne aient rivalisé de servilité envers le régime nazi. Il faut lire les dithyrambes échevelés et les acrobaties casuistiques des théologiens opportunistes, tels que Michael Schmaus, dont Pie XII fit plus tard un prince de l’Eglise et que « La Croix » (2 septembre 1954) qualifiait de « grand théologien de Munich » ou encore certain recueil intitulé Katholisch-Konservatives Erbgut, dont on a pu écrire : « Cette anthologie qui réunit des textes des principaux théoriciens Catholiques de l’Allemagne, de Gôrres à Vogelsang, arrive à nous faire croire que le national-socialisme serait parti purement et simplement des données Catholiques. » (Günther Buxbaum, « Mercure de France », 15 janvier 1939). Les évêques, tenus par le Concordat à prêter serment de fidélité à Hitler, renchérissaient de protestations de dévouement : « Sans cesse dans la correspondance et dans les déclarations des dignitaires ecclésiastiques nous trouverons, sous le régime nazi, l’adhésion fervente des évêques ». (Joseph Rovan, op. cit. p. 214). Ainsi, en dépit de l’évidente opposition entre l’universalisme catholique et le racisme hitlérien, ces deux doctrines avaient été « harmonieusement conciliées », selon les termes de Franz von Papen — et il exprimait la raison profonde de cette scandaleuse entente quand il s’écriait : « Le nazisme est une réaction chrétienne contre l’esprit de 1789 ». Revenons à Michaele Schmaus, professeur à la Faculté de Théologie de Munich, qui écrit : « Empire et Eglise » est une série d’écrits qui doit servir à l’édification du IIIe Reich par les forces unies de l’Etat national-socialiste et du christianisme catholique... « Entièrement allemandes et entièrement catholiques, c’est dans ce sens que ces écrits veulent examiner et favoriser les relations et les rencontres entre l’Eglise catholique et le national- socialisme et montrer ainsi les voies d’une coopération féconde, telle qu’elle se dessine dans le fait fondamental du Concordat... « Le mouvement national-socialiste est la protestation la plus vigoureuse et la plus massive contre l’esprit des XIXe et XXe siècles... Le national socialisme place au point central de sa conception du monde l’idée du peuple formé par le sang... C’est par un « oui » général que devra répondre à cette question tout catholique qui observe les instructions des évêques allemands... les tables de la loi nationale-socialiste et celles de l’impératif catholique indiquent la même direction... » (Beqegnungen zwischen Katholischem Christentum und nazional-sozialistischer weltanschauung Aschendorff, Münster 1933). Ce document démontre le rôle primordial joué par l’Eglise catholique dans l’avènement du Führer Hitler, on peut dire qu’il s’agissait d’une harmonie préétablie. Il illustre d’une façon profonde le caractère monstrueux de cet accord entre le catholicisme et le nazisme. Une chose en ressort fort claire : la haine du libéralisme, et c’est la clé de tout. Dans son livre « Catholiques d’Allemagne », M. Robert d’Harcourt, de l’Académie française, écrit : « Le point essentiellement vulnérable de toutes les déclarations épiscopales qui succèdent aux élections triomphales du 5 mars 1933, nous le trouvons dans le premier document officiel de l’Eglise réunissant les signatures de tous les évêques d’Allemagne. Nous voulons parler de la lettre pastorale du 3 juin 1933. Ici, nous avons affaire à la première manifestation engageant collectivement tout l’épiscopat allemand. « Comment se présente le document ? Et d’abord comment débutera-t-il ? Sur une note d’optimisme, et par une déclaration d’allégresse : « Les hommes qui sont à la tête de l’Etat nouveau ont, à notre grande joie, donné l’assurance formelle qu’ils placent leur oeuvre et qu’ils se placent eux-mêmes sur le terrain du christianisme. Déclaration d’une solennelle franchise qui mérite la sincère reconnaissance de tous les catholiques. » (Paris, Plon, 1938, p. 108). Plusieurs papes ont occupé le trône pontifical depuis qu’éclata la première guerre mondiale, et leur attitude fut invariablement la même envers les deux camps qui s’affrontèrent en Europe. Nombreux sont les auteurs catholiques qui n’ont pu cacher leur surprise — et leur peine — d’avoir à constater l’indifférence inhumaine avec laquelle le pape Pie XII assista aux pires atrocités commises par ceux qui jouissaient de sa faveur. Entre bien des témoignages nous citerons un des plus mesurés dans la forme, porté par le correspondant du « Monde » auprès du Vatican, M. Jean d’Hospital : « La mémoire de Pie XII s’entoure d’un malaise. Posons tout de suite en clair une question que les observateurs de toutes les nations — et jusque dans l’enceinte de la cité du Vatican — ont inscrite sur leurs tablettes : a-t-il eu connaissance de certaines horreurs de la guerre voulue et conduite par Hitler ? « Lui, disposant en tout temps, en tous lieux, des rapports périodiques des évêques... pouvait- il ignorer ce que les grands chefs militaires allemands n’ont pu prétendre ignorer sans être confondus : la tragédie des camps de concentration, des déportés civils, les massacres froidement exécutés de « gêneurs », l’épouvante des chambres à gaz, où, par fournées administratives, des millions de juifs ont été exterminés ? Et s’il l’a su, pourquoi, dépositaire et premier chantre de l’Evangile, n’est-il pas descendu sur la place en bure blanche, les bras en croix, pour dénoncer le crime sans Précédent ? Pour crier : non !... « Car les âmes pieuses ont beau fouiller dans les encycliques, les discours, les allocutions du pape défunt, il n’y a nulle part une trace de condamnation de la « religion du sang » instituée par Hitler, cet Antéchrist... vous n’y trouverez pas ce que vous cherchez : le fer rouge. La condamnation de l’injure notoire à la lettre et à l’esprit du dogme qu’a représenté le racisme, vous ne la trouverez pas ». « Rome en confidence » (Grasset, Paris 1962, pp. 91 ss). Dans son ouvrage « Le silence de Pie XII », édité par les Editions du Rocher, Monaco 1965, l’écrivain Carlo Falconi écrit notamment : « L’existence de telles monstruosités (exterminations en masse de minorités ethniques, de prisonniers et de déportés civils) comporte un tel bouleversement des critères du bien et du mal, un tel défi à la dignité de la personne humaine et de toute la société, qu’ils obligent à les dénoncer tous ceux qui ont la possibilité d’influer sur l’opinion publique, qu’il s’agisse de simples citoyens ou d’autorité d’Etat. « Le silence, en présence de tels excès, équivaudrait en effet à une véritable collaboration, car il stimulerait la scélératesse des criminels, en excitant leur cruauté et leur vanité. Mais si tout homme a le devoir moral de réagir devant de tels crimes, c’est un devoir encore plus urgent et plus inconditionnel qui s’impose aux sociétés religieuses et à leurs chefs, et donc plus qu’à tout autre, au chef de l’Eglise catholique... « Pie XII n’a jamais formulé une condamnation explicite et directe de la guerre d’agression, et moins encore des violences inqualifiables exercées par les Allemands ou par leurs complices en raison de l’état de guerre. « Pie XII ne s’est pas tu parce qu’il ignorait ce qui arrivait : il était au courant de la gravité des faits, depuis le début, peut-être mieux que tout autre chef d’Etat au monde... » (pp. 12 ss) - Il y a mieux encore ! Comment méconnaître l’aide directe que le Vatican apportait à la perpétration de ces atrocités, en « prêtant » certains de ses prélats pour en faire des agents pro-nazis tels que Mgr Hlinka, des gauleiters tels que Mgr Tiso ? En envoyant son propre légat en Croatie — le R. P. Marcone — surveiller, avec Mgr Stepinac, le « travail » de Ante Pavelitch et de ses oustachis ? Car enfin, de quelque côté que les regards se portent, c’est le même spectacle « édifiant » qu’on découvre. Et pour cause ! Car, nous l’avons assez montré, ce n’est pas seulement une partialité, une complaisance, si monstrueuses soient-elles, que l’on peut reprocher au Vatican. Son crime inexpiable, c’est la part déterminante qu’il a prise dans la préparation des deux guerres mondiales. Ecoutons M. Alfred Grosser, professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de l’Université de Paris : « Le volume terriblement précis de Guenter Lewy « The Catholic Church and Nazi Germany » (New York McGrawhill-1964) dont on ne peut que souhaiter une prochaine traduction française en France... Tous les documents concordent pour montrer l’Eglise catholique coopérant avec le régime hitlérien... « Au moment où le Concordat imposait aux évêques, en juillet 1933, un serment d’allégeance au gouvernement nazi, celui-ci avait déjà ouvert des camps de concentration... la lecture des citations accumulées par Guenter Lewy est véritablement accablante. On y trouve des textes terribles de personnalités telles que le Cardinal Faulhaber ou le Père Jésuite Gustav Gundlach. » En vérité. nous ne voyons pas ce que l’on pourrait opposer — si ce n’est de vaines paroles — à ce faisceau serré, de preuves qui établit la culpabilité du Vatican et celle de ses Jésuites. Dans l’ascension foudroyante d’Hitler, l’appui du Vatican et des Jésuites constitue le facteur décisif, Mussolini, Hitler, Franco ne furent malgré les apparences, que de simples pions de guerre manoeuvrés par le Vatican et ses Jésuites. Les thuriféraires dit Vatican peuvent se voiler la face quand un député italien s’écrie : « Les mains du pape ruissellent de sang » ; (Discours de Laura Diaz, député de Livourne, Prononcé, le 15 avril 1946 à Ortona) et quand les étudiants de l’University College de Cardiff prennent pour thème d’une conférence : « Le pape doit-il être mis en jugement comme criminel de guerre ? » (« La Croix », 2 avril 1946). Voici dans quels termes le Pape Jean XXIII s’exprimait à l’adresse des Jésuites : « Persévérez, chers fils, à ces activités qui vous ont déjà acquis des mérites signalés... Ainsi réjouirez-vous l’Eglise et grandirez-vous avec une ardeur infatigable la voie des justes est comme la lumière de l’aurore... « Que grandisse donc cette lumière et qu’elle éclaire la formation des adolescents... C’est ainsi que vous prêterez le secours de vos mains à ce qui est le voeu et la sollicitude de Notre esprit... « Notre Bénédiction Apostolique, Nous la donnons de tout coeur à votre Supérieur Général, à vous, à vos coadjuteurs et à tous les membres de la Société de Jésus », Et le Pape Paul VI « Votre famille religieuse, dès sa restauration, jouit de la douce assistance de Dieu et elle s’enrichit très vite d’heureux développements... les membres de la Compagnie accomplirent de nombreuses et très grandes choses, toutes à la gloire divine et au bénéfice de la religion catholique... l’Eglise a besoin de valeureux soldats du Christ, armés d’une foi intrépide, prêts à affronter les difficultés... Aussi plaçons-Nous de grands espoirs dans l’aide qu’apportera votre activité... que la nouvelle ère de la Compagnie se maintienne exactement et honorablement dans la ligne de son passé... « Donné à Rome près Saint-Pierre, le 20 août 1964, seconde année de Notre Pontificat » Le 29 octobre 1965, « l’Osservatore Romano » annonçait : « Le Très-Révérend Père Arrupe, Général des jésuites, a célébré la Sainte Messe du Concile Vatican II, le 16 octobre 1965 ». Et voici l’apothéose de l’« éthique papale » : l’annonce simultanée du projet de la béatification de Pie XII et de Jean XXIII. « Et pour Nous raffermir dans cet effort de renouveau spirituel, Nous décidons d’ouvrir les procès canoniques de béatification de ces deux Pontifes, si grands, si pieux et qui Nous sont très chers » Pape Paul VI. Puisse ce livre révéler à ceux qui le liront le vrai visage de ce Magistère romain aussi « melliflue » en paroles que féroce dans son action secrète. ...

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